Art de vivre
A
près avoir traversé un immense jardin,
planté d’oliviers et de palmiers que viennent
animer des euphorbes et des cactées, la
longue façade du Menzel surgit dans une
aveuglante blancheur. La porte d’entrée débouche sur
un hall ou skifa, donnant accès aux différents espaces
ouverts ou fermés. Intérieur et extérieur se prolongent
sans interruption grâce au sol recouvert de petits
carreaux en terre cuite couleur sable.
La cuisine est vaste, aménagée à l’ancienne. Plans de
travail et de rangement sont maçonnés ainsi qu’un
four traditionnel traité en briques de terre cuite. L’évier
est creusé dans une belle pierre jaune. Couleurs et
matériaux dégagent une impression d’intemporalité
et de chaleur qui rassure et donne l’envie d’y demeurer.
La salle à manger d’été est le lieu transitoire entre la
cuisine et le patio. Couverte par des poutrelles en bois,
elle protège du soleil pendant la saison chaude. En
hiver, on lui préfère la salle à manger intérieure et son
salon arabisant décoré de gros coussins aux teintes
chaudes.
Toutes les chambres s’organisent autour d’un patio et
chacune possède sa salle de bain traitée en tadelak.
La piscine a été conçue à l’extérieur du bâtiment. On
la découvre cachée derrière des feuillages. Discrète,
mais de grandes dimensions, elle est dallée de grandes
92 pierres sombres tranchant avec les tons clairs du jardin.
Un fronton, décoré de verticales blanches et noires, est
le clin d’œil du citadin parisien aux colonnes de Buren.
Enfin, des terrasses, aires de repos et de fraîcheur, le
regard embrasse le paysage environnant. La terre
ocre, les oliviers et palmiers en camaïeu de vert et les
bleus du ciel et de la mer offrent à la vue un sentiment
d’absolu et de communion parfaite avec la nature.
« Je voulais que cette maison soit une expérience
mémorable, un lieu où chacun se retrouve et projette
ses propres désirs, à partir de mon désir. Qu’il soit un
espace fédérateur, dans l’harmonie et le mélodieux. »
Mission accomplie Georges !
Briques blondes de Tozeur et tomettes rectangulaires
rythment cette skifa, coussins harmonieusement
habillés de tissus colorés djerbiens. Une symphonie
de voûtes accueillantes.