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Les rues , espace de liberté et de partage « A la différence des demeures de la médina qui étaient jalouses de leur intimité , les maisons de La Goulette étaient complètement ouvertes à la rue . La rue était le prolongement de la maison . » Mustapha Chelbi dans « Ya Hasra , La Goulette »
Cette Goulette mythique était un espace de liberté et de partage et tous les témoignages le confirment . Le film « Un été à La Goulette » réalisé par Férid Boughedir en 1996 , traite justement de ce « vivre ensemble » à La Goulette , durant un été . Ce film est passionnant puisqu ’ il nous a permis d ’ imaginer ce champ social ouvert et libre qui existait au temps de l ’ âge d ’ or de la Goulette . Ce marivaudage amoureux au sein de trois familles tunisiennes nous montre le réel métissage culturel de cette ville côtière de la Tunisie pendant les premières années de l ' indépendance . Un temps hélas désormais révolu . d ’ y venir déguster les soirs d ’ été , à la fraîcheur , un « poisson complet » dans une atmosphère sympathique et populaire au milieu des lampions , sous l ’ œil des marchands de jasmin .
Pour moi La Goulette , de nos jours , c ’ est se donner rendez-vous au TGM de La Goulette la Neuve , déambuler dans les rues en direction du Café vert , se rendre au bord de la plage et admirer le Boukornine … guetter les grands bateaux blancs de croisière et puis siroter un bon expresso après avoir dégusté un excellent couscous au mérou . C ’ est aussi rechercher les traces du passé de ce temps où la ville brillait par son cosmopolitisme et sa liberté d ’ exister .
« Ya Hasra »
1 . Vestige du passé au fond d ' une belle cour un domaine oublié à restaurer pour retrouver son lustre d ' Antan . un charme fou malgré tout .
2 Belle maison de l ' époque italienne rénovée et pimpante ....
Malgré tout , si désormais le casino tombe en désuétude , dans les rues de la Goulette une effervescence demeure . Et le week-end , particulièrement les étés , les Tunisois continuent