Enfance heureuse
Né à Lachine au milieu des années 1960 , il est le dernier d ’ une fratrie de cinq enfants .
« Je dis toujours : j ’ ai vu quatre traces en avant de moi et j ’ ai dit bon , je vais en prendre une autre », raconte celui pour qui “ l ’ enfance a été une période extraordinaire ” entouré de ses frères , sa sœur et ses cousins et cousines . Tous habitaient les quatre logements d ’ un immeuble qui appartenait à son grandpère . Enfant déluré et curieux , André cultive déjà une imagination fertile et débordante .
« On avait du fun . Mes parents ne nous ont jamais limités dans le jeu , le déconnage . C ’ est ce qui fait qu ’ aujourd ’ hui sur la scène , je n ’ ai aucune pudeur à aller dans l ’ auto-dérision . Par contre , il y avait moins de place à communiquer l ' émotion comme dans bien des familles québécoises , j ’ imagine », se souvient l ’ auteur , avançant que ses thèmes de prédilection lui viennent probablement de l ’ enfance où ses multiples questionnements ne trouvaient pas d ’ écho .
Au sortir d ’ une adolescence difficile , il part à la conquête du monde et de lui-même . André Sauvé multiplie les thérapies , s ’ adonne au yoga et à la méditation et découvre les arts de la scène . Il tâte du mime avec la troupe Omnibus et le théâtre du mouvement de Paris . Il passe ensuite au jeu avec les techniques théâtrales , certaines inspirées de la comédienne et metteure en scène Pol Pelletier . À travers ça , il étudie , pratique puis enseigne le Bharata Natyam , la danse classique en Inde , pendant près de dix ans .
Puis , en 2004 , un pari l ’ amène à s ’ inscrire au festival d ’ humour de Dégelis où André Sauvé triomphe dans l ' Est du Québec . Témoin de cette performance qui changera le cours de sa vie , Yvon Deschamps tombe sous le charme et en fait aussitôt son protégé . On connaît la suite . u