Magazine Rebel - Printemps 2022 Magazine Rebel Vol.2 No.2 | Page 47

Des histoires inspirantes
rapporte que dans 61 % des cas , les personnes privées de leur bénévolat ont vécu un sentiment de tristesse . Ils se sont sentis inutiles dans 42 % des cas , alors que 32 % ont affirmé souffrir d ’ isolement . Et plus grave encore , 2 % de ces bénévoles ont été victimes de dépression et 3 % ont même affirmé avoir vécu de la colère .
À quelque chose malheur est bon « Si on peut trouver un point positif dans cette étude , de dire Marilyne Fournier directrice générale du RABQ , c ’ est que 93 % des répondants ont aussi dit que le bénévolat occupait une place importante dans leur vie . À voir leurs réactions lorsqu ’ ils ont été dans l ’ obligation de se retirer , il ne fait aucun doute que le bénévolat est très gratifiant . La pandémie aura au moins servi à ça : confirmer ce que nous savions déjà et en faire prendre conscience ceux qui ne s ’ y étaient jamais arrêté .
Autre statistique éloquente à cet égard , c ’ est que 89 % des répondants ont dit qu ’ ils reviendraient sans hésiter dès la levée des mesures sanitaires . Toujours selon l ’ étude , ils reviendront , car le bénévolat donne un sens à leur vie ( 59 %), les maintient actifs ( 24 %) et leur apporte de la fierté ( 10 %).
Ces chiffres sont une musique à mes oreilles , car preuve est faite : l ’ estime de soi est la vraie paye du bénévole ! » u habitat pour l ' humanité
Jean-François paré habitat pour l ' humanité
Fondation sunny d extrême

Des histoires inspirantes

Comme le soutient la directrice générale du Réseau de l ’ action bénévole au Québec ( RABQ ) dans texte précédent , le bénévolat , c ’ est du donnant-donnant . Tous en retirent d ’ énormes bienfaits . Le RABQ nous offre plusieurs témoignages touchants sur son site ( www . rabq . ca / histoires ). Nous en faisons ici le résumé de quatre d ’ entre eux à partir d ’ une série de textes signés par Patricia Gougeon .
En mémoire d ’ un fils extraordinaire ! C ’ est à la suite d ’ une terrible tragédie qui a coûté la vie à son fils Sunny , qu ’ Alain Desbiens s ’ est impliqué bénévolement dans la communauté . Sunny n ’ avait que 14 ans lorsqu ’ il est mort noyé à dans la rivière Shawinigan en août 2007 .
Dans les mois qui ont suivi le décès , Alain a découvert une facette de son fils qu ’ il ne connaissait pas . Sunny était en fait le bon samaritain de la ville . Plusieurs personnes ont témoigné des actions charitables de son enfant . Entre autres , Sunny donnait beaucoup de son temps à un jeune garçon atteint de paralysie cérébrale . Il le rencontrait fréquemment et jouait avec lui . Il déneigeait aussi l ’ entrée de son ex-gardienne , car elle vivait seule depuis son divorce . Il visitait aussi régulièrement les aînés de la Résidence Saint-Maurice dans l ’ unique but de les distraire . Il racontait des blagues , entreprenait des discussions et échangeait même des courriels avec certains d ’ entre eux .
Ces témoignages ont définitivement contribué à adoucir la peine du père , mais l ’ ont aussi incité à poursuivre l ’ œuvre du fils . Et c ’ est en mémoire de ce fils modèle qu ’ Alain a créé la Fondation Sunny . Cette fondation présente dans cinq régions au Québec compte près de 300 bénévoles âgés entre 12 et 17 ans qui , comme le faisait Sunny , visitent et discutent avec des aînés en centre d ’ hébergement ou en CHSLD . Près d ’ une vingtaine de résidences réparties dans sept municipalités sont visitées par les « héritiers » de Sunny .