Magazine Rebel Hiver 2022 | Page 55

En contrepartie , « c ’ est un métier qui est exigeant , parce que ça demande é normément de travail physique . Il y a la performance sur scène , mais il y a également un gros travail de préparation . Du travail sur les costumes . Du travail sur les chorégraphies . Les déplacements , les répétitions , les soirées qui finissent très tard . C ’ est une vocation . On accepte les sacrifices et on le fait de bonne guerre , parce que , sur le plan individuel , ça rapporte beaucoup ».
En effet , pour quiconque a un cœur d ’ artiste c ’ est la qualité du spectacle et la satisfaction du spectateur qui priment . Galadriel dira d ’ ailleurs : « Il y a une phrase répandue dans le milieu ( qui veut qu ’) on dépense des milliers de dollars pour gagner des centaines de dollars , dit-elle . Par contre , on réussit à faire des miracles avec très peu . On réussit à faire des costumes attrayants qui paraissent très bien sur scène mais qui ne coûtent pas trop cher ».
« Très peu surpris … » Soulignons , par ailleurs , que ses proches ne voient pas son choix d ’ un mauvais œil .
« Quand ils ont appris que je m ’ étais lancée là-dedans , les gens ( de son entourage ) étaient très peu surpris . J ’ ai la chance d ’ être très bien soutenue par les gens autour de moi . Ils sont toujours enchantés de voir ce que je fais . Ce sont mes plus grands cheerleaders ».
Quant à savoir pendant combien d ’ années encore Galadriel Caresse se produira sur scène , tout dépendra surtout , à ses yeux , de la forme physique .
« Je vais continuer à performer aussi fréquemment que la vie me le permettra . Ce qui est formidable , c ’ est que contrairement à d ’ autres formes de danse , dans notre domaine , il n ’ y pas de date de péremption . Dans la mesure où la forme physique me permettra de continuer à performer ( considérant , entre autres , que les soirées sont longues et « qu ’ on fait ça généralement en talons hauts ») je vais le faire ».
Sortir du quotidien En outre , Galadriel Caresse pourra également continuer à enseigner son art , comme elle le fait déjà actuellement à raison d ’ un ou deux soirs par semaine .
Vous êtes curieux de savoir qui suit ses cours ? « Des gens qui ont envie de se lancer dans le burlesque , de monter sur scène et de faire un numéro . Ou bien des gens qui ont envie de faire une activité . Plusieurs personnes pour qui ça leur permet de travailler sur la confiance en eux . ( Surtout ) des groupes extrêmement hétéroclites , mais vraiment réunis par l ’ idée de faire quelque chose de différent qui les sort de leur quotidien » note-t-elle . u
INFOS | facebook . com / galadrielcaresseburlesque
Le burlesque , toujours très vivant
Haut en couleur , des costumes nombreux et affriolants , beaucoup de musique et de chansons , de l ’ humour et de l ’ érotisme ; voilà qui définirait rapidement ce que sont les spectacles burlesques .
Cette forme d ’ art trouve ses origines en France vers la fin des années 1800 . Elle s ’ est expatriée en Amérique , principalement à Montréal , autour de 1920 , soit à l ’ époque où les cabarets faisaient la réputation de la « ville ouverte » et de son red light !
Montréal était la destination par excellence pour qui voulait se divertir . Lily St-Cyr , dont la particularité était de s ’ habiller plutôt que de se déshabiller , aura marqué le burlesque montréalais à tel point qu ’ on l ’ a surnommée la Reine de Montréal dans les années 40 . Ses luttes épiques contre le Clergé sont passées à l ’ histoire !
Puis , au début des années 60 , le burlesque disparaît peu à peu pour être , dix ans plus tard , à peu près absent de toutes les marquises de Montréal . Mais voilà que depuis quelques années cette forme d ’ art reprend du service . Montréal a même son festival burlesque . De plus , on compte à l ’ heure actuelle près d ’ une vingtaine de salles de spectacles où il est possible de voir des artistes burlesques . Parmi ces artistes qui font renaître le burlesque , il y a Galadriel Caresse ( nom de scène ), une artiste dynamique originaire d ’ Aylmer ( Gatineau ), mais Montréalaise depuis une vingtaine d ’ années .
Diplômée en sociologie et aujourd ’ hui rédactrice et traductrice pour diverses publications , Galadriel se donne en spectacle à raison d ’ une ou deux fins de semaine par mois . u