Magazine - Logic Immo - Liège, Verviers & Huy 205 | Page 24

24 LE GROS ŒUVRE : LE CENTRE NERVEUX DE LA MAISON Par Virginie Stassen Concrètement, le gros œuvre touche à la charpente de la maison, aux fondations, au toit… Certains l’appellent « l’âme de la maison », son « squelette » ou encore son « cœur ». C’est dire son importance. Le gros œuvre concerne tout ce qui se réfère à la solidité et à la stabilité de la maison (murs porteurs, poteaux, planchers…). C’est la carcasse de la bâtisse. Après le gros œuvre, la maison est étanche à l’air et à l’eau. Il s’agit donc d’une opération à ne pas prendre à la légère, car en cas de défectuosité, c’est l’ensemble de la maison qui trinque… Un constructeur renommé, digne de confiance, est indispensable si on veut éviter toute mauvaise surprise. Parmi les différentes étapes du gros œuvre, citons notamment le terrassement, les fondations, l’assainissement (raccord aux égouts ou système d’évacuation alternatif des eaux usées), les travaux de charpente, le soubassement (entre les fondations et le sol du rez-de- chaussée), les murs d’élévation, la toiture et les menuiseries extérieures (portes, fenêtres, porte-fenêtre, huisseries, encadrements…) Si vous souhaitez construire une maison écologique et peu énergivore, c’est dès le gros œuvre qu’il faudra le prévoir. En effet, c’est à ce stade qu’il faut opter pour des matériaux et techniques efficaces d’un point de vue énergétique. Quelques grandes tendances Le gros œuvre, tout comme les finitions, évoluent dans le temps, que ce soit dans les matériaux, les techniques ou le look. • Le bardage : la façade constitue la carte de visite de la maison. Le bardage, qui vise à l’enjoliver, connaît un succès croissant. Parmi les matériaux utilisés, citons le bois (les bois massifs grisonnent, mais le bois peint doit être entretenu chaque année), ou encore les fibres de bois (sans colle ni solvant, ce matériau est très écolo). Autre style : le fibro-ciment, composé de ciment renforcé de cellulose et de silice. Ce revêtement est très résistant et disponible dans de nombreux coloris. Le bardage en bois et résine (composé de bois broyé mélangé à une résine plastique) est également hyper solide. Citons enfin le PVC, à la fois résistant et bon marché (mais un peu artificiel à l’œil). • Les toits plats : dans leur écrasante majorité, les maisons modernes convoitent une toiture plate, mais celle-ci n’est pas toujours acceptée auprès de l’urbanisme. • Les tuiles de béton : celles-ci sont aujourd’hui les plus plébiscitées (en raison de leur rapport qualité/prix et de leur garantie de 30 ans). Les tuiles plates ont elles aussi le vent en poupe. Les ardoises naturelles constituent par ailleurs une alternative intéressante. Très durables, elles sont esthétiques et faciles à entretenir car imperméables aux mousses. Les ardoises artificielles ou reconstituées en fibrociment sont également faciles d’entretien tout en étant moins coûteuses que l’ardoise naturelle. • La couleur : en matière de menuiseries extérieures, la tendance est au coloré, que ce soit à travers un portail, des volets, des châssis, des portes de garage… Le sempiternel blanc perd quant à lui des points, y compris en façade… Après le gros œuvre, les finitions… Également appelées « œuvre léger » ou « second œuvre », les finitions visent à rendre une maison habitable et à assurer une qualité de vie optimale aux résidents. Elles incluent notamment l’isolation thermique et acoustique, l’installation des circuits électriques, la plomberie, le montage des cloisons intérieures et des structures non portantes, les menuiseries intérieures comme les portes, les fenêtres ou l’escalier… Mais aussi le chauffage et la climatisation. Ces travaux sont moins longs que le gros œuvre, mais sont essentiels pour une maison réussie. Certains propriétaires bricoleurs se contentent de faire faire le gros œuvre fermé et réalisent l’entièreté du second œuvre de leurs mains. Cela permet de substantielles économies, mais exige énormément de temps, d’engagement , et de compétences techniques.