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39 38 RENCONTRE RADIO STAR Par MAUD POUSSIN Photos ESTELLE HOFFERT L’émission a débuté il y a de cela près de 3 ans. Comment les choses se sont-elles mises en place ? Kathia Teyssier : Il y a trois ans, Axel Benamran qui faisait Le Grand Journal sur Radio Judaïca a voulu changer de format et créer une nouvelle émission. Elle en avait déjà parlé à Caroline Levy, et comme on venait de faire connaissance, elle m’a proposé de les rejoindre toutes les deux. Moi, j’avais fait beaucoup de télévision mais jamais de radio. On s’est lancé dans un brainstorming spontané : quel format ? on parle de quoi ? on s’appelle comment ? Chacune a apporté sa touche personnelle. Comme je venais de la comm’, j’estimais qu’il fallait marketer la chose et travailler sur l’idée d’un logo à partir du nom que nous avions trouvé : les Grandes Girls. Dans votre émission, vous accueillez un certain nombre de personnalités. K.T. : Nous activons nos réseaux communs. Je connais beaucoup de personnalités. Du coup, nous avons eu Patrick Bruel, Gad Elmaleh, Raphaël Mezrahi, Smaïn… Par le biais du magazine Zut !, Caroline nous obtient des opportunités de manière très complémentaire. C’était le cas récemment avec Omar Sy, à l’occasion de la tournée de promo de Chocolat. Mais comme c’est un pote depuis quinze ans, nous avons pu obtenir les conditions d’un joli son. Les gens ont du plaisir à venir nous voir. Le ton est décalé, frais, on aborde les choses de manière décontractée. L’objectif au final, c’est qu’on passe un bon moment ensemble. Toi-même, tu viens de la télé. Comment as-tu appréhendé le média radio ? K.T. : Il est vrai que je venais de l’image, il me fallait prendre confiance en ma voix. Personne ne se reconnaît jamais. Et puis, c’était nouveau pour moi : je me retrouvais dans un studio sans savoir à qui je m’adressais ; tu ne sais pas non plus dans quelle condition les gens t’écoutent, chez eux, en voiture ou dans un magasin. Comme tu n’as pas l’image, tu n’as pas le regard. Tout est basé sur le mot. Ton seul impact, c’est le mot ! Et éventuellement le sourire parce qu’il s’entend à l’antenne. Pour moi, c’était un peu perturbant au départ parce qu’il me fallait me concentrer sur d’autres La jolie rousse, égérie du groupe Kraemer, Kathia Teyssier, est la gérante de Kat, une entreprise spécialisée dans le coaching, l’événementiel et l’accompagnement stratégique en communication. La belle brune, Caroline Lévy, travaille au développement commercial de la revue Zut ! au sein de Chicmedias. Toutes deux forment les Grandes Girls, sur Radio Judaïca. Rencontre animée ! aspects, mais rapidement j’ai ressenti une autre forme de liberté dans la manière de faire passer les messages. La tonalité est globalement girly… K.T. : Oui, il s’agit d’une émission girly… [Caroline Lévy débarque avec un léger de retard de 5 mn. Kathia l’accueille comme il se doit, ndlr] Caroline Lévy : Bonjour ! [avec un grand sourire] K.T. : Alors, toi, t’as pas d’excuse ! Tu n’as pas de môme à déposer, pas de voiture à garer. Moi, je me suis fait insulter par un mec parce que je me suis garée à l’arrache. [rires] C.L. : Tu vois, ça te donne des pistes sur la tonalité de l’émission. Mais c’est comme ça tout le temps ! Avec Kathia, nous évoquions la touche girly… K.T. : Oui, girly sans pour autant que ça soit lénifiant. L’angle d’attaque, c’est la vision, la perception de la femme par rapport à des sujets d’actualité. Un point de vue, celui de femmes qu’on espère de caractère, des femmes indépendantes, des femmes qui ont envie de s’exprimer pleinement. Pour moi, ça se rapproche plus du format féminin que véritablement de l’esprit girly au sens où on l’entend généralement… C.L. : Depuis la rentrée, nous ne sommes plus que deux [Axel Benamran a souhaité faire une pause, ndlr], mais nous continuons de bénéficier de la notoriété que nous avions construite avec Axel durant les deux premières saisons. Pour autant, la ligne ne change pas : ce parti pris très féminin est maintenu. La seule différence, c’est que la dimension politique qu’apportait Axel en interviewant des élus est mise entre parenthèses jusqu’à son éventuel retour. On pourrait dire que du fait de cette absence des politiques, nous avons rééquilibré le tout. De la triple articulation politique, tendances et communication, nous privilégions désormais les deux derniers aspects. Mais du fait de nos parcours à Kathia et moi-même, nous gardons une grande cohérence dans le champ de nos activités. Après, ce recentrage peut donner le sentiment d’une touche de légèreté renforcée. À vous voir ensemble, on suppose de belles joutes verbales à l’antenne… C.L. : Oui, comme tu peux le constater, ça chambre pas mal. « Ton seul impact, c’est le mot ! Et éventuellement le sourire parce qu’il s’entend à l’antenne. » K.T. : Absolument, avec des rôles clairement attribués. C.L. : Moi, elle me fait passer pour la gamine, alors que l’écart n’est que de 6 ans entre les deux. Mais elle insiste sur le fait que je devrais être dégagée de toute responsabilité parce que je suis une femme sans enfant. Elle, elle joue pleinement son rôle de maman – un temps maman célibataire –, et ça provoque des joutes verbales assez amusantes. K.T. : Oui, depuis je me suis casée ! [rires] C.L. : Effectivement ! [rires] Mais elle conserve cette approche sans filtre. On assiste à l’antenne à la confrontation amicale de vrais personnages. K.T. : De vrais personnages sans doute, mais avec une approche qui reste honnête, loin de tout conflit d’ego. On s’adresse à nos auditeurs comme on s’adresse à nos amis, en toute transparence. Il n’y a ni artifice ni état d’âme. C.L. : Le média radio favorise cela. Comme toutes les filles, nous faisons attention à notre image, mais là nous nous sentons totalement libérées de la contrainte de l’image justement. Ça facilite sans doute la transparence. Après, ceux qui nous connaissent : dans la vie, nous sommes l’une et l’autre sans filtre également. [rires] Les Grandes Girls, le mardi sur Radio Judaïca Strasbourg 102.9 à 17h En podcast sur radiojudaicastrasbourg.fr