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CARNET DE TENDANCES
Jean Seberg,
déjà punk !
Ça peut paraître anachronique,
mais l'apparition de Jean Seberg
dans A bout de souffle (1960) de
Jean-Luc Godard en a fait l’égérie
de la Nouvelle Vague première
époque, mais aussi une égérie
punk, tout comme les icônes
qui l’ont suivie, Twiggy ou Edie
Sedgwick. Sa coupe extrêmement
courte, coiffée ou légèrement
ébouriffée, a marqué d’emblée
les esprits : garçonne, libérée, la
femme avance dans la nouvelle
décennie avec la volonté non
pas tant d’en découdre avec les
hommes, mais plutôt de poser
les nouvelles bases de la relation
qui s’est établie au profit de ses
derniers. L’émancipation est
intellectuelle, artistique, elle va
devenir professionnelle et sociale ;
les victoires qu’obtiennent les
femmes vont se multiplier fort
heureusement entre 1965 et
1975. Cette figure hautement
révolutionnaire, incarnée par
Jean Seberg – actrice au destin
tragique ! –, est le signe d’une
nouvelle forme de féminité, mais
aussi de modernité. Laquelle
trouvera un écho via le punk, pour
se revitaliser tout au long des
années 80 jusqu’à aujourd’hui.