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« Je suis très honoré par ce prix. Cette joie que j’ éprouve en ce moment, c’ est surtout grâce aux conseils de mes mentors et au soutien de mon équipe. Mon œuvre exprime la palette de diversités que la couleur rend possible et une sensation de dynamisme. C’ est un énorme cadeau que me fait la France! »
Kuroiwa Osamu conséquence. Je sais que Yannick estimait que ça n’ était pas assez éclairé, mais je lui ai répondu que c’ était voulu: je cherchais quelque chose de suggéré. Après au niveau de la coupe, les choses m’ ont été facilitées par Charlotte, dont les cheveux arrivaient au-dessus de l’ épaule, lissés avec un fer. Je pensais qu’ elle avait les cheveux un peu raides, et j’ ai été émerveillée quand je lui ai coupé les cheveux par la matière dont elle disposait: j’ ai pu leur donner la longueur que je souhaitais. Du coup, je suis partie sur des volumes tout en arrondis: toutes les dimensions de la coupe [ un carré boule soyeux, ndlr ], sont d’ égales proportions. J’ ai cherché l’ harmonie complète, avec cette manière particulière d’ ouvrir le visage sans rien dévoiler. Le choix s’ est porté sur cette photo parce qu’ on y trouvait ce regard un peu perdu, plein de sentiment et de retenue: ça correspondait complètement à mon idée du rêve. Et ce d’ autant plus que moi-même, à ce moment-là, je vivais un rêve de gosse. Ce shooting m’ a renvoyée à l’ enfance, à ce moment où je jouais avec mes poupées et où je fantasmais déjà la possibilité d’ exercer le métier de coiffeuse. Là, je faisais ce que je voulais, loin de toute contrainte, en m’ épanouissant pleinement dans ma pratique. Là, avec une mannequin professionnelle comme Charlotte, je pouvais jouer comme je le voulais, même si elle-même estimait que ça la mûrissait énormément. Elle n’ a que 19 ans. J’ ai le sentiment que le mouvement libérateur que j’ entamais par rapport aux contraintes de cet exercice d’ une coupe suivie d’ une séance photo l’ a également libérée, elle. Aujourd’ hui elle garde ses boucles naturelles. En plus de la consécration obtenue grâce à ce concours, le fait que ça ait pu révéler chez le modèle quelque chose qu’ elle n’ avait jamais vu d’ elle-même, ça me rend très heureuse! C’ est le propre même de notre métier de coiffeuse. » Pascale Sonzogni
KUROIWA OSAMU VICE-LAURÉATE CATÉGORIE FEMMES Salon IMS Fukuoka / Japon
Dans le plus pur esprit manga, une coupe qui lorgne avec grâce et élégance vers un avenir radieux et merveilleusement coloré.