Ma première publication Yoles Martinique - 1er Tour | Page 9
Ma première yole s'appellera “Evinrude” et s'ajoutera à “Vini
ouè ça, I chapé” etc…
C'est à Sainte-Anne que j'inaugurerai ma première
participation aux courses de yoles rondes ; LAGIER Félix,
patron de la yole “Boeing”, remportera la compétition.
Je ne devais pas en rester là. J'ai proposé aux marins
pêcheurs de relever un défi amical à ma seule initiative et
sur mes fonds propres, d'une autre course qui se déroulera
cette fois à Sainte-Luce. L'originalité était d'associer les yoles,
les gommiers, les canots à rame et à moteur, et c'est la
première fois qu'on les voyait tous se mouvoir le même jour,
sur le même plan d'eau. Le succès dépassa tout ce que l'on
pouvait imaginer, au point où, dès midi, la ville de Sainte-
Luce n'avait plus rien à offrir à boire ni même à manger à la
foule venue de partout.
Monsieur François EMICA, directeur de l'information à RFO,
station conviée à cette manifestation, nous suggéra alors la
création d'une association. Cette dernière “Yoles et
Gommiers de la Martinique”, dont je devins président, parut
au Journal Officiel, le 18 Février 1972. Elle devint “Société
des Yoles Rondes ”, le 30 Janvier 1981, ceci après la
séparation d'avec les gommiers.
Je tiens à rendre hommage à Bernadin LOISEAU, qui m'aida
beaucoup durant toute cette période. Fils de marin pêcheur,
il était originaire du François et exerçait la profession de
marin navigateur ; devenu disponible à l'âge de la retraite, ce
fut un très efficace secrétaire de la Société dont il
démissionna par la suite pour raisons personnelles; mais il
continua à œuvrer à son épanouissement, en relatant dans
le quotidien “France Antilles”, le déroulement de nos
différentes manifestations.
Les courses de yoles se pratiquaient le plus souvent lors des
fêtes patronales et étaient sponsorisées par les
municipalités ; elles l'ont été aussi parfois par l'Office
Départemental du Tourisme.
Des années après, au cours d'un déjeuner entre amis, en
Janvier 1985, je fis part de mon intention d'instaurer chaque
année, comme activité principale de la Société des Yoles
Rondes, le tour de la Martinique. Ce projet parut insensé.
C'était sans compter sur ma détermination à atteindre mes
buts.
Il a fallu s'affranchir de l'hostilité de la majorité des membres
de la Société des Yoles Rondes dont j'étais le président,
convaincre certains propriétaires dubitatifs, et faire face à
des obstacles à la mesure de cette ambition exceptionnelle.
Le dépôt à l'Institut National de la Propriété Intellectuelle
(INPI) me consacrera fondateur du Tour de Martinique des
Yoles Rondes..
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