Ma première publication Yoles Martinique - 1er Tour | Page 23
Les manœuvres de rappel Les voiles
En général, cinq hommes sont chargés de cette
manœuvre qui consiste, à l’aide de bois dressés,
à maintenir l’équilibre et la stabilité de la yole.
Les bois dressés, longues perches d’environ 3
mètres, sont coincés sous la lisse du “bordé
sous le vent” et reposent sur le plat-bord, calés
par des “tolets” en bois, enfoncés dans des trous
du plat-bord, des 2 côtés de l’embarcation..
C’est par un mouvement de va et vient le long
du bois dressé que ces hommes, d’une grande
habileté, arrivent à maintenir la yole à flot. Dans
la yole, un équipier est chargé, à l’aide d’un
récipient, d’évacuer l’eau embarquée pendant
le trajet. Le mât portant la voile est fixé à l’avant de la
yole, dans un trou fait dans la tôte, et
s’enfonce dans le sabot, au fond de
l’embarcation. Un bambou appelé vergue est
placé en diagonale sur la voile afin de la
maintenir ; la voile est attachée le long du mât,
tous les vingt cinq centimètres, par des bouts
de corde appelés “bagues”. Les voiles qui
étaient en coton sont remplacées par des
voiles en nylon ; plus faciles à manœuvrer car
plus légères, elles présentent une meilleure
prise au vent.
A l’occasion d’un changement de cap ou encore au passage d’une vigie, l’équipage doit faire preuve d’un
maximum d’attention ; en effet il doit exister une parfaite synchronisation entre le barreur qui passe sa pagaie
de l’autre côté de l’embarcation, le responsable d’écoute qui accompagne la voile dans son dépassement, et
les bois dressés qui changent de côté. La moindre faute d’inattention, c’est souvent le bain assuré.
Nous avons connu de grands barreurs comme Frantz FERJULE, Charles EXILIE, Félix LAGIER. Grâce aux bébés
yoles, la relève a été assurée par exemple en la personne de Georges Henri LAGIER, recordman du Tour, formé
à l’école des bébés yoles.
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