Ma première publication Rapport 3. | Page 83

— 83 — réelle des faits, d’en établir les circonstances, les causes et les répercussions afin de prendre des mesures correctives et d’exposer les responsabilités. Conformément à l’article 40 du code de procédure pénale, les autorités judiciaires compétentes sont informées par le commandement lorsqu’il a la conviction qu’une infraction a été commise. Dans ce cadre, l’autorité judiciaire (TGI de Paris) peut demander la communication du rapport de l’enquête de commandement. Le cas échéant, elle prononcera des sanctions pénales, qui s’ajouteront aux sanctions disciplinaires et/ou aux mesures de gestion éventuellement déjà prises. Outre l’information par le commandement militaire, l’autorité judiciaire peut également être informée par la gendarmerie prévôtale. Il s’agit du service de gendarmerie institué auprès des forces armées françaises hors du territoire national (forces stationnées en Allemagne, force de présence ou forces engagées en opérations) pour l’exercice des missions définies à l’article L. 411-2 du code de justice militaire : « Outre les missions de police générale qui leur sont dévolues par les règlements militaires, les prévôts ainsi que les officiers, gradés et gendarmes placés sous leurs ordres exercent la police judiciaire militaire, conformément aux dispositions des articles L. 211-2 à L. 211-9 et L. 212-2 à L. 212-4. » Les prévôts sont, dans le cadre de leur mission de police judiciaire, chargés de constater les infractions commises, d’en rassembler les preuves et d’en chercher les auteurs, sous l’autorité et la direction des magistrats des formations spécialisées du tribunal de grande instance de Paris (section C3 du parquet de Paris). 4. En dehors des forces armées françaises, des missions de formation pour faire respecter le DIH Conformément aux obligations créées par l’article 1 er commun aux conventions de Genève, la France participe à la formation de forces armées étrangères, afin de faire respecter le DIH. Ces actions de formation se font soit au titre de la coopération structurelle conduite par la direction de coopération et de la sécurité de défense (DCSD) du MEAE, soit au titre de la coopération opérationnelle conduite par les forces armées. La France assure aussi un soutien financier et pédagogique majeur à l’institut de DIH de San Remo, avec le déploiement permanent d’un commissaire colonel et un investissement de l’ordre de 134 000 euros par an. Les armées françaises sont particulièrement actives en matière de diffusion du DIH auprès de leurs partenaires.