Ma première publication Rapport 3. | Page 80

— 80 — LEGAD et JUROPS. Actuellement, six LEGAD sont en bande sahélo-saharienne et deux sont au Moyen-Orient. Ils ont pour mission de rappeler le DIH applicable, ce qui prend la forme de conseils, d’avis juridiques, de briefings aux cadres et aux troupes. De façon générale, les ordres que l’état-major des armées et le commandement en opération rédigent pour décliner la mission sont marqués par le DIH. Ils contiennent des éléments rappelant le cadre juridique de la mission : mandat du CSNU, demande de l’État hôte, accords internationaux existants, droit pénal applicable (notamment les conditions relatives à la clause d’exonération pénale de responsabilité prévue à II de l’article L. 4123-12 du code de la défense (1) et les conditions relatives à la légitime défense). Les règles opérationnelles d’engagement tiennent compte du DIH, des directives politiques et des contraintes opérationnelles et servent à encadrer l’usage de la force. (1) I. - Outre les cas de légitime défense, n’est pas pénalement responsable le militaire qui déploie, après sommations, la force armée absolument nécessaire pour empêcher ou interrompre toute intrusion dans une zone de défense hautement sensible et procéder à l’arrestation de l’auteur de cette intrusion. Constitue une zone de défense hautement sensible la zone définie par voie réglementaire à l’intérieur de laquelle sont implantés ou stationnés des biens militaires dont la perte ou la destruction serait susceptible de causer de très graves dommages à la population, ou mettrait en cause les intérêts vitaux de la défense nationale. Un décret en Conseil d’État fixe les modalités d’application des alinéas précédents. Il détermine les conditions dans lesquelles sont définies les zones de défense hautement sensibles, les conditions de délivrance des autorisations d’y pénétrer et les modalités de leur protection. Il précise les modalités des sommations auxquelles procède le militaire. II. - N’est pas pénalement responsable le militaire qui, dans le respect des règles du droit international et dans le cadre d’une opération mobilisant des capacités militaires, se déroulant à l’extérieur du territoire français ou des eaux territoriales françaises, quels que soient son objet, sa durée ou son ampleur, y compris les actions numériques, la libération d’otages, l’évacuation de ressortissants ou la police en haute mer, exerce des mesures de coercition ou fait usage de la force armée, ou en donne l’ordre, lorsque cela est nécessaire à l’exercice de sa mission.