Ma première publication Rapport 3. | Page 40

— 40 — génocide perpétrés par le groupe terroriste EIIL (1) en Irak ». Une équipe d’enquêteurs, l’UNITAD (2) , a ainsi été mise en place et disposait en 2019 d’un budget de 21,5 millions de dollars, abondé par des dons à un fonds fiduciaire dédié, dont les contributeurs sont Chypre, les Pays-Bas, le Qatar, la Slovaquie, le Royaume-Uni et les États-Unis. L’UNITAD est opérationnelle depuis août 2018. Le deuxième rapport présenté, en juillet 2019, fixait les priorités d’enquête suivantes : les attaques perpétrées par l’EIIL contre les Yézidis dans le district de Sinjar en août 2014, les crimes commis par l’EIIL à Mossoul entre 2014 et 2016, les meurtres de masse des cadets des forces de l’air irakiennes (non armés) de la Tikrit Air Academy en juin 2014. Par ailleurs, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a également mis en place des mécanismes d’enquête indépendants, notamment sur le cas de la Birmanie, dans le contexte de la crise des Rohingyas. Le mécanisme mis en place par une résolution du 28 septembre 2018 vise à collecter des preuves sur de possibles crimes internationaux (crimes contre l’humanité, génocide, crimes de guerre) perpétrés en Birmanie. L’équipe mandatée en 2017 pour enquêter sur le Yémen, qui a collecté des preuves de crimes de guerre commis par l’ensemble des parties au conflit, a vu son mandat renouvelé pour un an en septembre 2019. B. LA RESPONSABILITÉ DES JURIDICTIONS NATIONALES : LE CAS DE LA FRANCE La répression des atteintes les plus graves au DIH ne repose pas uniquement sur les instances internationales, mais doit bien au contraire être mise en œuvre par les autorités nationales. Pour rappel, la compétence de la CPI n’intervient qu’à titre subsidiaire, lorsqu’un État ne peut pas ou ne souhaite pas engager de poursuites. Les services de police et les autorités judiciaires s’appuient en France sur des services dédiés, dont vos rapporteurs saluent le travail et l’engagement. En outre, les coopérations policière et judiciaire européennes sont également mobilisées dans le domaine de la répression des crimes internationaux les plus graves, dont les crimes de guerre. En pratique, la lutte contre l’impunité apparaît comme un maillage entre les différents niveaux de juridictions. (1) Pour « État islamique en Irak et au Levant ». (2) United Nations Investigative Team to Promote Accountability for Crimes Committed by Da’esh/ISIL.