Ma première publication Rapport 2 | Page 63

— 63 — Comment mettre en cohérence nos exigences en matière de climat, d’écologie et de protection des forêts avec nos accords commerciaux ? En effet, les injonctions contradictoires sont encore trop nombreuses. Enfin, en plus du schéma très éclairant concernant la perte nette de forêt, j’aurais aimé trouver dans le rapport une courbe relative à la démographie. En effet, il n’est pas suffisamment question dans le rapport de l’impact des activités humaines et du déséquilibre démographique. Or nous devrions nous en préoccuper en premier lieu, car les conséquences des activités humaines sont majeures en matière d’écologie et de changement climatique. Mme Isabelle Rauch. Je remercie M. Mbaye pour son excellent rapport et pour le plaidoyer qu’il nous a présenté aujourd’hui. Si nous n’avions pas encore perçu l’importance de ces sujets, c’est désormais chose faite. Je n’ai qu’une question à poser : quels sont les résultats obtenus par le forum des Nations unies sur les forêts ? Mme Laurence Dumont. Christian Hutin a déjà évoqué tout le bien qu’il pensait de ce rapport, et je partage ses remarques. Cependant, notre vote concerne les crédits de la mission Écologie, développement et mobilité durables. Je note une baisse des crédits concernant le secteur ferroviaire, la sécurité et la sûreté maritime, les gens de mer et l’enseignement maritime, mais aussi une diminution de l’enveloppe consacrée à la prévention des risques technologiques et des pollutions, avec des indicateurs prévoyant moins de contrôles en 2020 qu’en 2018 (respectivement 17 et 20). Je constate également une forte baisse du budget relatif à la prévention des risques naturels, alors que ceux-ci sont amenés à se développer conséquemment au changement climatique. De nombreuses associations, telles que France nature environnement, ont émis de sévères critiques et s’alarment d’un budget manquant d’ambition. Quant aux moyens humains du ministère, la hausse annoncée du budget masque mal des suppressions de postes massives, correspondant à une réduction de 1,8 % des effectifs. Cela amène à la suppression de 1 700 postes en 2020 et de près de 5 000 postes d’ici à trois ans. Pourtant, la transition écologique a besoin des services du ministère dans les territoires pour se concrétiser et accompagner les collectivités et les entreprises. Comment le nouvel Office français de la biodiversité (OFB) sera-t-il en mesure de remplir son rôle crucial de protection de la biodiversité avec moins d’effectifs ? Comment éviter de nouveaux accidents industriels, tels que celui de l’usine AZF à Toulouse, en l’absence de personnel pour inspecter les installations industrielles ? Plus récemment, l’accident survenu à Rouen nous montre notre vulnérabilité, ainsi que le besoin de personnel pour contrôler le respect des règles et assurer notre sécurité.