Ma première publication Rapport 2 | Page 59

— 59 — 2018. Le Président brésilien, en plus d’être un goujat, ne respecte pas l’accord de Paris relatif au climat. Notre groupe a déjà exprimé son opposition à la signature de l’accord avec le Mercosur, en raison notamment de la déforestation massive. Par conséquent, que signifie réellement l’annonce du Président de la République de ne pas signer en l’état cet accord ? Nous avons la garantie que rien ne sera fait tant que le Président brésilien ne s’engagera pas à respecter la plus grande forêt tropicale et à tenir les engagements de la COP21. M. Jean-Luc Mélenchon. La France insoumise ne votera pas en faveur du budget général, ni en faveur des crédits de la mission Écologie, développement et mobilité durables. Mes collègues ont d’ores et déjà donné leur avis dans le cadre de la commission des finances. Nous en sommes au point qu’un comité de défense de l’existence du ministère de l’écologie a été créé en son sein, par ceux-là même qui le font vivre, en raison notamment du nombre de postes supprimés et de la baisse des budgets. La France aurait intérêt à appuyer le mandat confié par l’ONU à l’Équateur et à l’Afrique du Sud pour créer un cadre législatif, certes non contraignant, incitant les entreprises multinationales à respecter les normes sociales et environnementales. Une discussion se tient à ce sujet à l’ONU ; les États-Unis s’en sont retirés suite au refus d’en changer la présidente, alors équatorienne. La France, quant à elle, n’y est plus qu’observatrice. J’estime que nous pourrions mieux faire en ce domaine. Je salue la qualité du rapport de M. Mbaye, sur lequel la France insoumise s’appuiera dans le cadre de l’initiative qu’elle prépare concernant les forêts. Votre participation, monsieur Mbaye, serait vivement appréciée. Si au Moyen Âge la France a connu une forte déforestation, c’est parce que la richesse à cette époque résidait dans la terre. Le contexte aujourd’hui est différent : la terre, en particulier la terre arable, est toujours une richesse, mais la déforestation ne constitue plus une obligation pour faire prospérer un pays. Les causes de la déforestation sont désormais entièrement sociales. La première d’entre elles est le besoin en énergie ; ainsi, partout où les populations ont accès à d’autres sources d’énergie, telles que l’électricité, le processus de déforestation ralentit et, parfois, s’inverse. Par ailleurs, je partage l’analyse de M. Baye quant à la responsabilité du commerce international et des modes de consommation occidentaux dans la déforestation. Le soja n’est pas la seule protéine végétale accessible au bétail ; par conséquent, les quantités décrites dans le rapport ne sont pas nécessaires, en particulier si nous mettons fin au développement du recours aux protéines carnées. En effet, le rapport entre protéine carnée et protéine végétale est si désastreux que des quantités considérables de ces dernières sont nécessaires pour produire les premières. La même logique s’applique à la production de cacao.