Ma première publication Rapport 2 | Page 42

— 42 — base d’un dialogue social et d’un accompagnement des politiques de développement des pays producteurs, afin de conclure des « contrats de territoires durables » et d’encourager une implication entre les acteurs ; – la mise en place d’une stratégie sur les protéines au plan national, qui devra par la suite être déclinée au niveau européen, afin d’atteindre une certaine autonomie protéinique. Le Président de la République, Emmanuel Macron, a appelé de ses vœux, à l’occasion de la dernière réunion du G7 à Biarritz, en août 2019, à « recréer la souveraineté protéinique de l’Europe ». Le Plan protéines végétales que le Gouvernement devrait présenter très prochainement constituera une première déclinaison de cette ambition ; – le rehaussement du niveau d’exigence des certifications et la redéfinition de leurs critères environnementaux et sociaux ainsi que l’amélioration de leur diffusion auprès du grand public ; – le développement d’axe « déforestation importée » dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), en créant des indicateurs partagés et spécifiques aux approvisionnements « zéro déforestation ». Face à un défi écologique interconnectant de multiples acteurs, à diverses échelles, la SNDI est une initiative parvenant à mobiliser la société civile, les entreprises et les institutions publiques autour d’un même objectif que votre rapporteur tient à saluer. Cependant cette feuille de route ambitieuse doit être traduite en actes et rendue visible par l’ensemble des citoyens. Il serait opportun, aux yeux de votre rapporteur, que le déploiement de la SNDI soit soumis à un contrôle régulier et public, grâce à la mise en place d’une plateforme numérique présentant la méthode et les avancées réalisées pour chacun des objectifs ou via la publication de rapports d’étapes, afin de permettre un suivi des engagements pris. Une telle surveillance pourrait, d’ailleurs, faire l’objet d’un contrôle parlementaire. De plus, il paraît essentiel pour votre rapporteur que des actions pédagogiques soient mises en place à destination du grand public et plus particulièrement des plus jeunes concernant l’impact de notre consommation de produits agricoles (soja, huile de palme, cacao, élevages bovins…) et forestiers (bois d’œuvre, pâte à papier…) sur les forêts tropicales. Les consommateurs doivent pouvoir, grâce à une traçabilité et une transparence renforcée, pleinement comprendre les implications de leurs achats sur le devenir des forêts mondiales. 3. Le levier de l’aide publique au développement et l’exportation du savoir-faire français, en matière de gestion forestière a. Les actions de l’AFD et du FFEM en faveur des forêts mondiales En termes d’aide publique au développement, au travers des actions de l’AFD et du Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), la France a