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base d’un dialogue social et d’un accompagnement des politiques de
développement des pays producteurs, afin de conclure des « contrats de territoires
durables » et d’encourager une implication entre les acteurs ;
– la mise en place d’une stratégie sur les protéines au plan national, qui
devra par la suite être déclinée au niveau européen, afin d’atteindre une certaine
autonomie protéinique. Le Président de la République, Emmanuel Macron, a
appelé de ses vœux, à l’occasion de la dernière réunion du G7 à Biarritz, en août
2019, à « recréer la souveraineté protéinique de l’Europe ». Le Plan protéines
végétales que le Gouvernement devrait présenter très prochainement constituera
une première déclinaison de cette ambition ;
– le rehaussement du niveau d’exigence des certifications et la redéfinition
de leurs critères environnementaux et sociaux ainsi que l’amélioration de leur
diffusion auprès du grand public ;
– le développement d’axe « déforestation importée » dans le cadre de la
responsabilité sociétale des entreprises (RSE), en créant des indicateurs partagés et
spécifiques aux approvisionnements « zéro déforestation ».
Face à un défi écologique interconnectant de multiples acteurs, à diverses
échelles, la SNDI est une initiative parvenant à mobiliser la société civile, les
entreprises et les institutions publiques autour d’un même objectif que votre
rapporteur tient à saluer.
Cependant cette feuille de route ambitieuse doit être traduite en actes et
rendue visible par l’ensemble des citoyens. Il serait opportun, aux yeux de votre
rapporteur, que le déploiement de la SNDI soit soumis à un contrôle régulier et
public, grâce à la mise en place d’une plateforme numérique présentant la méthode
et les avancées réalisées pour chacun des objectifs ou via la publication de
rapports d’étapes, afin de permettre un suivi des engagements pris. Une telle
surveillance pourrait, d’ailleurs, faire l’objet d’un contrôle parlementaire.
De plus, il paraît essentiel pour votre rapporteur que des actions
pédagogiques soient mises en place à destination du grand public et plus
particulièrement des plus jeunes concernant l’impact de notre consommation de
produits agricoles (soja, huile de palme, cacao, élevages bovins…) et forestiers
(bois d’œuvre, pâte à papier…) sur les forêts tropicales. Les consommateurs
doivent pouvoir, grâce à une traçabilité et une transparence renforcée, pleinement
comprendre les implications de leurs achats sur le devenir des forêts mondiales.
3. Le levier de l’aide publique au développement et l’exportation du
savoir-faire français, en matière de gestion forestière
a. Les actions de l’AFD et du FFEM en faveur des forêts mondiales
En termes d’aide publique au développement, au travers des actions de
l’AFD et du Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), la France a