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Depuis lors, les questions forestières sont abordées de manière fragmentée
dans le cadre de ces trois grandes conventions relatives au climat, à la biodiversité
et à la désertification. La question des forêts est également traitée dans le cadre de
la convention relative aux zones humides, impulsée par l’Union internationale
pour la conservation de la nature (UICN), dite convention de Ramsar (1971).
Au sein de la CCNUCC, les forêts sont prises en compte à la fois dans les
inventaires nationaux de gaz à effet de serre et dans les contributions
nationalement déterminées (CDN) pour atteindre les objectifs de réduction
d’émissions de gaz à effet de serre. La contribution du couvert forestier est
reconnue dans le cadre du protocole de Kyoto ainsi que dans celui de l’accord de
Paris. Les forêts sont d’ailleurs explicitement évoquées à l’article 5 de l’accord de
Paris en tant que « puits et réservoirs de gaz à effet de serre ».
La CDB traite des forêts à travers un programme de travail élargi sur la
diversité biologique forestière, adopté en 2002, visant à la conservation de la
biodiversité forestière, l’utilisation durable de ses composantes et l’utilisation juste
et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques
forestières.
Au sein de CNULCD, adoptée en 1994, les forêts et espaces boisés sont
intégrés à la définition préalable de la notion de « dégradation des terres », qui
désigne « la diminution ou la disparition, dans les zones arides, semi-arides et
subhumides sèches, (…) des forêts ou des surfaces boisées, du fait de l’utilisation
des terres ou d’un ou de plusieurs phénomènes, notamment de phénomènes dus à
l’activité de l’homme et à ses modes de peuplement ». En conséquence, les
programmes d’action nationaux définis en application de la convention doivent
prévoir des mesures de protection et gestion durable des ressources naturelles, y
compris des forêts (article 8 de la CNULCD).
Les problématiques relatives aux mangroves et tourbières forestières sont
traitées quant à elles dans le cadre d’un instrument international spécifique au
travers de la convention de Ramsar.
En 2000, huit ans après l’échec des négociations lors du Sommet de la
Terre de Rio visant à aboutir à un accord global contraignant sur les forêts, un
arrangement international sur les forêts (International Arrangement on Forests) a
été établi dans le cadre du Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations
unies dans le but de promouvoir la gestion, la conservation et le développement
durable de tous les types de forêts et de renforcer un engagement politique à long
terme en ce sens.
Cet arrangement international comprend deux volets :
– le Forum des Nations unies sur les forêts (FNUF) qui regroupe tous les
états membres des Nations unies ;