Ma première publication Rapport 2 | Page 12

— 12 — Le graphique ci-après présente les pertes de forêts primaires par pays en hectares : Source : World Ressources Institute (WRI). Entre 2000 et 2017, le couvert forestier primaire mondial a été réduit de 9,3 % avec une perte moyenne de 205 km 2 par jour, soit environ deux fois la superficie de la ville de Paris (1) . Il convient de relever que certaines recherches n’excluent désormais plus la possibilité de points de non-retour pour certaines forêts primaires. Ainsi, en Amazonie, il était admis jusqu’à récemment que le seuil de bascule à partir duquel la forêt ne serait plus capable de s’auto-régénérer, pourrait être atteint à partir de 40 % de sa surface détruite, chiffre que certaines études fixent désormais à 20 % de forêt disparue. En 2002, deux pays – le Brésil et l’Indonésie –représentaient à eux seuls 71 % des pertes de forêts primaires tropicales. Des données plus récentes montrent que les frontières de la perte de forêts primaires commencent à se déplacer. Le Brésil et l’Indonésie n’ont représenté que 46 % des pertes de forêts primaires en 2018, tandis que des pays comme la Colombie, la Côte d’Ivoire, le Ghana et la République démocratique du Congo ont vu leurs taux de pertes augmenter considérablement. En 2018, on estime à 3,6 millions d’hectares la superficie des forêts tropicales primaires ayant disparu, soit une superficie équivalente à celle de la Belgique. À ce rythme, de nombreuses forêts primaires pourraient avoir disparu d’ici la fin du siècle menaçant ainsi l’intégrité écologique de notre planète (2) . (1) Ibid. (2) Ibid.