Ma première publication Rapport 2 | Page 66

— 66 — certification des territoires et d’offrir un cercle vertueux aux consommateurs. Il s’agit là encore de respecter un équilibre. Nous devons travailler dans un premier temps à l’échelle nationale. M. Claude Goasguen. Cela ne sert à rien ! M. Jean François Mbaye, rapporteur. Si, cela sert bien à quelque chose. En effet, les consommateurs sont demandeurs de ce type d’initiatives, qui s’inscrivent dans un cercle vertueux. Bruno Joncour, Annie Chapelier et Bérengère Poletti se sont interrogés sur les actions que mène la France et sur leur financement. La France occupe une place importante : elle est en effet le premier pays européen gestionnaire d’une forêt tropicale, en Guyane. Par ailleurs, sa politique d’aide publique au développement lui confère un rôle majeur en matière de lutte contre la déforestation. La France défend des propositions dans certaines enceintes, telles que les conventions de Rio et de Ramsar, ou encore le forum des Nations unies pour les forêts. Elle plaide également pour une reconnaissance durable des forêts, de leurs services et de leur importance pour les populations locales. Les financements s’élèvent à 350 millions d’euros pour la période 2000-2017, dans le cadre de l’APD, soutenue à la fois par l’AFD et le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM). Ils ciblent les aménagements forestiers et des territoires ruraux, mais aussi des aires protégées ; ils prennent également la forme de soutiens aux administrations pour améliorer la gouvernance du secteur et de projets d’appui aux filières. La France finance des projets d’assistance technique pour le renforcement des capacités des administrations forestières et apporte des contributions, par le biais de l’AFD, et en lien avec la banque mondiale au Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (10,3 millions de dollars) et au fonds carbone (5 millions de dollars). Elle soutient aussi l’initiative pour les forêts d’Afrique centrale et contribue au fonds pour l’environnement mondial, à hauteur de 300 millions de dollars pour la période 2018-2022. Enfin, la contribution de la France au fonds vert pour le climat s’élève à 774 millions d’euros pour la période 2015-2018. Monsieur Hutin, reforester est une bonne chose ; l’ONFI et l’AFD, dans une moindre mesure, s’y emploient. Cependant, une forêt secondaire sera toujours moins diversifiée qu’une forêt primaire. C’est pourquoi la préservation des forêts demeure indispensable. En matière de diplomatie environnementale, évoquée par plusieurs d’entre vous, je vous invite à consulter le premier avis que j’ai produit l’année dernière. J’y avais en effet insisté sur la nécessité de mettre sous tension le réseau diplomatique pour la lutte contre le changement climatique. En matière de lutte contre la déforestation, nous devons pareillement demander régulièrement aux ambassadeurs de nous communiquer des points d’étape. Tous les ambassadeurs ont reçu au mois de juillet une feuille de route leur permettant de faire respecter ces enjeux.