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des organisations non gouvernementales (ONG) et des responsables ivoiriens. La
façon dont le cacao y est cultivé a un impact sur l’environnement.
Par ailleurs, sauf erreur de ma part, vous n’abordez pas dans votre rapport
la question de l’artificialisation des sols. Question qui est souvent mentionnée,
notamment dans le plan français sur la biodiversité. Qu’en pensez-vous ?
M. Jean François Mbaye, rapporteur pour avis. Je souhaite rassurer ma
collègue Nicole Le Peih sur l’importance qu’a accordé notre président aux
questions relatives au climat, à la biodiversité et à la protection des mers. Je vous
rejoins sur la nécessité d’une gouvernance commune sur ces sujets. Le One Planet
Summit est désormais élargi à ces autres thématiques.
Pour répondre à notre collègue M. Bruno Fuchs, il existe bien, au niveau
national, une réglementation renforcée sur le commerce de l’ivoire. Concernant les
moyens de notre diplomatie environnementale, je tiens à souligner les créations de
postes pour des agents du ministère de la transition écologique et solidaire dans
certaines de nos ambassades notamment au Mexique et en Colombie, pour le
traitement et suivi des sujets liés à la biodiversité.
M. Christophe Naegelen demandait ce que pouvait faire la France seule.
Nous pouvons jouer un rôle leader et entraîner d’autres pays sur ces questions.
Nous avons su mobiliser autour de nous certains pays, comme la Chine et l’Inde
avec l’Alliance solaire internationale, par exemple. Nous parvenons ainsi à initier
une dynamique collective.
Je souhaiterais aborder des précisions à une question commune de MM.
Christian Hutin et M. Jean-Michel Clément, posée la semaine dernière concernant
sur les actions en faveur de l’étude de l’évolution des populations d’oiseaux à
l’échelle internationale. Il existe, par exemple, un projet Ressource porté par le
Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) et l’Organisation des
Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur les populations
d’oiseaux dans les zones humides du Sahel, financé à hauteur de
1,5 million d’euros. M. Christian Hutin, pour répondre à votre interpellation, il
faut aussi, en effet, agir au niveau national pour la protection de la « biodiversité
du quotidien », et je tiens d’ailleurs à saluer, sur ce point, le plan biodiversité mis
en place par M. Nicolas Hulot en juillet 2018.
Pour répondre à M. Sébastien Nadot qui évoque les effets du conflit au
Yémen, le groupe de travail pourra aussi faire des communications sur certaines
zones géographiques particulières. J’ai utilisé dans mon rapport le terme de
« vigie », ce qui signifie que nous devons alerter, sensibiliser et mobiliser notre
diplomatie sur ces sujets.
Pour répondre à Mme Mireille Clapot, l’approche doit être la plus globale
et intégrée possible. Les projets soutenus par l’AFD doivent, par exemple, tendre à
respecter l’accord de Paris sur le climat. La question de l’artificialisation des sols