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M. Jérôme Lambert. Je m’associe aux félicitations qui ont été adressées
au rapporteur. La problématique doit aussi porter sur le réchauffement climatique,
qui est une des causes des problèmes touchant la biodiversité. Sur ce thème nous
disposons d’informations pour 2017 inquiétantes au plan mondial, mais également
pour la France. Celle-ci est loin de respecter les engagements pris. On constate
une différence entre les intentions et les résultats relatifs aux dépenses
énergétiques, et aux émissions de gaz de serre : la France n’atteint pas les objectifs
qu’elle s’est fixés.
M. Sébastien Nadot. J’ai beaucoup apprécié la cartographie présentée par
notre rapporteur. Un groupe de travail sur la diplomatie relative aux questions
environnementale est une bonne idée. Je voudrais attirer l’attention sur l’archipel
de Socotra, situé au large du Yémen, classé au Patrimoine mondial naturel de
l’Unesco. L’Europe a contribué à la protection de cette île où vivent 700 espèces
uniques : c’est l’île imaginaire de Jules Verne, victime de la guerre. Qu’en est-il
du suivi du conflit au Yémen ? Il s’agit d’un enjeu planétaire.
M. Jean-Michel Clément. À mon tour de souligner l’originalité du
rapport. Les désordres de ce monde, l’instabilité politique durable d’un certain
nombre de pays, la disparition de la notion d’État dans certains cas, entraîne des
difficultés supplémentaires. Il faut s’intéresser aux problèmes climatiques et
politiques. Les guerres perturbent la biodiversité. Le climat est une menace, mais
l’instabilité politique aussi. Il faut examiner ces deux sujets ensemble. L’urgence
est à la fois climatique et politique.
Mme Isabelle Rauch. Je souhaitais apporter des précisions sur ce qui peut
être fait à l’international, notamment au Conseil de l’Europe. Dans sa séance du
24 avril, le Conseil de l’Europe a ainsi examiné une résolution sur le changement
climatique. Une commission des questions sociales, de la santé et du
développement durable a également été mise en place. La France y prend aussi
toute sa part. Je souhaitais rassurer mon collègue par rapport à cela.
M. Alain David. On lit dans le rapport des choses intéressantes,
notamment un point sur la chasse à la baleine. Pourquoi cette chasse est-elle
autorisée ? Il y a une chasse de subsistance en Alaska et au Groenland, mais la
chasse dite « scientifique » pratiquée par le Japon dépasse l’entendement. Quand
fera-t-on cesser cette pratique ? Comment peut-on s’organiser au plan
international ?
Mme la Présidente Marielle de Sarnez. Ajoutons que le prétexte de la
recherche dénote une grande hypocrisie.
Mme Mireille Clapot. Vous indiquez dans votre rapport que les activités
humaines sont à l’origine de la détérioration et de la dégradation de certains
écosystèmes. Vous n’avez pas évoqué, je crois, l’idée d’une approche par filière.
Concernant la production du chocolat, par exemple, j’ai été amenée à rencontrer