Ma première publication Rapport 1 | Page 40

— 40 — En matière d’aide publique au développement, la France a, par exemple, pris l’engagement du doublement de ses flux financiers pour les projets portant sur la biodiversité, par rapport à la moyenne annuelle des flux 2006-2010. En 2017, cette dépense spécifique au bénéfice de la biodiversité mondiale s’élevait à 340 millions d'euros environ. Par ailleurs, notre diplomatie se prépare activement pour les multiples événements internationaux qui vont se succéder sur cette question entre 2019 et 2020. Afin d’apparaître comme une nation chef de file sur cette thématique, la France s’est notamment fortement mobilisée pour accueillir deux de ces rendez- vous cruciaux : Premièrement, Paris accueillera en 2019 la septième conférence plénière de l’IPBES, plate-forme internationale regroupant un panel de chercheurs spécialistes des questions liées à la biodiversité. C’est à cette occasion que la communauté scientifique publiera son rapport sur l'état de la nature dans le monde. Cet événement est primordial car cette publication majeure servira de base pour l’ensemble des travaux et des négociations à venir. Ensuite, Marseille accueillera en 2020, le Congrès mondial de l’Union internationale de conservation de la nature, qui est l’événement le plus fortement médiatisé s’agissant de la biodiversité. La précédente édition, qui s’était déroulée à Hawaï en 2016, avait mobilisé 10 000 participants. C’est à cette occasion que la société civile pourra cristalliser ses attentes à l’égard de la communauté internationale à quelques mois de la Conférence des Parties à la convention des Nations unies sur la diversité biologique. Je rappelle que ce dernier rendez-vous constitue le moment majeur de cette séquence diplomatique puisque c’est à l’occasion de cette COP qu’un nouveau cadre international devrait être adopté en faveur de la protection de la nature. L’objectif diplomatique de la France, est simple mais colossal : réussir sur cette question ce que nous sommes parvenus à porter, avec succès, pour le climat en 2015, avec la signature de l’accord de Paris. Pour atteindre cet objectif ambitieux, il me paraît indispensable que notre réseau diplomatique soit encore plus fortement mis sous tension. Pour mémoire, à la veille de la COP21 sur le climat, chaque ambassadeur devait remettre au ministre des affaires étrangères une note hebdomadaire sur les évolutions en cours s’agissant des négociations climatiques. La préservation de la biodiversité ne doit pas seulement être un sujet important de notre politique extérieure, il doit devenir un thème majeur. Dans cette optique, il est nécessaire que notre réseau diplomatique soit plus et mieux sensibilisé sur les questions liées à l’érosion de la diversité biologique mondiale. Renforcer la présence d’agents du ministère de la transition