Ma première publication Rapport 1 | Page 31

— 31 — et de correspondant CITES ainsi que de l’appui du Muséum national d’histoire naturel. Néanmoins, lors d’une saisie, les services des douanes peuvent être confrontés à une difficulté d’identification des spécimens contrôlés : en effet, il peut être difficile de trouver rapidement les experts compétents sur l’espèce concernée, car il n’existe pas de permanence d’experts capables de répondre aux interrogations des services, notamment la nuit ou le week-end. Par ailleurs, l’éloignement géographique des experts peut également constituer une difficulté car l’identification sur photo, régulièrement pratiquée, n’est pas toujours réalisable. Enfin, les agents des douanes ont besoin de connaître précisément la valeur des spécimens saisis pour notamment fixer le montant de l’amende douanière. Or, comme il a été précisé au rapporteur, au cours ses travaux, il n’existe pas actuellement de « tableau des valeurs » des espèces principalement concernées par le commerce illégal. Le ministère de la transition écologique et solidaire travaille actuellement sur son élaboration. Le rapporteur souhaiterait qu’un tel outil soit le plus rapidement possible disponible afin de faciliter le travail des agents des douanes et rendre plus efficace la lutte contre le trafic illégal d’espèces sauvages menacées. ii. Problématique spécifique du devenir des saisies douanières s’agissant du trafic d’espèces protégées Concernant le devenir des spécimens saisis par les agents de la DGDDI, ces derniers sont soit abandonnés par transaction, soit confisqués par le tribunal au profit des douanes. S’agissant des spécimens vivants, les services vétérinaires les inspectent et leur apportent les soins permettant de garantir leur survie. Celle-ci est souvent compromise par les conditions de transport et le stress lié à leur capture. Dans la mesure du possible, une réexportation dans le pays d’origine est privilégiée par les services des douanes, dans l’optique d’une réintroduction dans le milieu naturel. À titre d’illustration, le 24 août 2015, près de 150 tortues étoilées sont retournées à Madagascar faisant suite à une saisie de 170 tortues, opérée le 29 décembre 2014, par les services douaniers de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. La réexportation se fait toujours, au cas par cas, après avis des services compétents. La question du placement des spécimens vivants saisis représente une véritable difficulté opérationnelle pour les services des douanes de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle. L’actuelle station animalière de l’aéroport n’est accessible aux importateurs que durant les heures ouvrables – du lundi au vendredi de 7 heures à 20 heures 30 et le samedi de 8 heures à 12 heures – et n’accepte que les spécimens voyageant sur le fret commercial et non ceux accompagnant les passagers. En outre, le placement nécessite une prise en charge financière par le