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Mozambique : le projet « Aires protégées et préservation des éléphants
au Mozambique », d’un montant de 8,2 millions d’euros est financé sur quatre ans
par l’AFD à hauteur de 6 millions d’euros ainsi que par la Banque mondiale,
l’agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et l’agence
américaine de la pêche et de la vie sauvage (USFWS) pour un montant global de
2,2 millions d’euros. Le projet a pour finalité le renforcement de la gestion des
aires protégées et la protection de la grande faune en particulier des éléphants. Ses
objectifs sont :
– une amélioration de l’efficacité des services de surveillance et de lutte
contre le braconnage, dans le parc national du Limpopo (PNL) et la réserve
nationale de Niassa (RNN). Ces deux structures couvrent une superficie globale de
53 230 km² et concentrent plus de 50 % de la population d’éléphants du
Mozambique. Elles renferment les aires protégées les plus sévèrement touchées
par le braconnage commercial ;
– un renforcement de l’administration nationale des aires de conservation
(ANAC) dans la lutte contre le braconnage ;
– une consolidation des capacités techniques et opérationnelles de la
Fondation pour la conservation de la biodiversité au Mozambique (BIOFUND).
b. Les actions du Fonds français pour l’environnement mondial en
faveur de la préservation de la biodiversité mondiale
Le FFEM est un fonds interministériel créé en 1994, à la suite du Sommet
de la Terre de Rio de Janeiro (1992), pour préserver l’environnement et
promouvoir le développement durable dans les pays en développement. Le FFEM
n’agit que par le biais de subventions et 68 % des projets du FFEM sont
concentrés sur le continent africain. Il est doté de 90 millions d’euros pour la
période 2015-2018.
La valeur ajoutée du FFEM porte sur le financement de projets pilotes
innovants. C’est par essence un instrument partenarial.
Entre 1994 et 2018, le FFEM a financé 146 projets portant globalement
sur une thématique en lien avec la biodiversité et 38 projets plus
spécifiquement centrés sur les eaux internationales, c’est-à-dire 184 projets, au
total depuis sa création, soit 56 % des projets du FFEM depuis 24 ans. Ces projets
en faveur de la biodiversité représentent, pour le FFEM, une contribution de
203 millions d’euros, pour un montant total de 1,5 milliard d’euros. Il faut, par
ailleurs, souligner que de nombreux autres projets portés par le FFEM ont des
co-bénéfices pour la biodiversité.
Le rapporteur se félicite tout particulièrement de l’existence d’actions
d’appui financées par le FFEM en faveur de la lutte contre le braconnage dans le
cadre du « programme des petites initiatives » de l’UICN permettant de soutenir