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RÉSEAUX TRANSNATIONAUX DE CONTREBANDE ET DE CRIMES ENVIRONNEMENTAUX
Source : Riccardo Pravettoni – RHIPTO 2016
Le commerce en ligne est devenu le premier marché mondial pour le
trafic d’espèces sauvages menacées. Le volume très important des transactions
quotidiennes, l’existence de frais relativement faibles et la possibilité offerte aux
différents intervenants de masquer leur véritable identité ont permis de faire
d’Internet une vaste plateforme pour la vente illicite de produits issus d’espèces
sauvages menacées.
À titre d’illustration, une étude (1) menée, en 2017, sur une période de six
semaines, par le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW),
dans quatre pays (France, Allemagne, Russie et Royaume-Uni) a recensé
11 772 spécimens d’espèces sauvages menacées mis en vente, via 5 381 annonces
sur 106 sites de vente en ligne et réseaux sociaux, pour une valeur totale d’environ
3 200 000 d’euros environ.
Au-delà de la surveillance des différents flux sur Internet, qui nécessite
des moyens humains et matériels à la hauteur des enjeux, le rapporteur insiste tout
(1) Faune sauvage et cybercriminalité : briser la chaîne, IFAW, 2018.