Ma première publication Rapport 1 | Page 23

— 23 — c. La nécessité d’une mise sous tension accrue de notre réseau diplomatique Afin de renforcer l’efficacité de l’action diplomatique de la France en faveur de la biodiversité, le rapporteur suggère une mise sous tension accrue de notre réseau diplomatique sur ces questions spécifiques, comme cela avait été le cas à la veille de la COP21, en 2015, sur la problématique du dérèglement climatique. Il apparaît, en effet, essentiel pour le rapporteur que le réseau diplomatique français soit plus et mieux sensibilisé aux questions liées à l’érosion de la diversité biologique mondiale. La présence renforcée d’agents du ministère de la transition écologique et solidaire (MTES) dans les différentes représentations françaises à l’étranger pourrait, par exemple, permettre une meilleure diffusion de ces enjeux et dynamiser notre action diplomatique sur cette thématique jusqu’à la tenue de la COP18 de la CDB, en 2020, à Pékin. En raison de la priorité accordée à la biodiversité dans le cadre de la politique extérieure de la France, des postes viennent justement d'être créés, sur cette thématique dans certaines ambassades, pour des agents du ministère de la transition écologique et solidaire en Colombie, au Mexique, en Afrique du Sud et en Indonésie en échange de la suppression d'autres postes. Le rapporteur insiste également sur l’importance de la coopération régionale pour favoriser la préservation puis la reconquête de la biodiversité biologique. Les différents défis environnementaux imposent des dialogues transnationaux constructifs. Le rapporteur milite ainsi pour que la diplomatie française s’engage plus fortement dans des projets de coopération régionale associant, par exemple, les collectivités d’Outre-mer et les pays voisins dans les zones clés de la biodiversité mondiale telles que la mer des Antilles, le plateau des Guyanes, l’océan Indien, les îles subantarctiques et le Pacifique Sud. Par ailleurs, la France se doit d’être exemplaire en matière de protection de la biodiversité sur son propre territoire pour conserver, à l’échelle internationale, une parole crédible et mobilisatrice. La présentation par le Gouvernement de la stratégie nationale pour la biodiversité, en juillet dernier, constitue sur ce point un excellent signal. Dans cette même optique, il apparaît primordial, aux yeux du rapporteur, que la France évite à l’avenir, tout contentieux pour manquement à l’application des directives européennes en matière de protection de certaines espèces comme cela a pu être le cas, dans le passé. 2. Une politique d’aide publique au développement énergiquement mobilisée en faveur de la protection des milieux et des espèces La France a pris l’engagement du doublement de ses flux financiers d’aide en faveur de la biodiversité, par rapport à la moyenne annuelle des flux