Ma première publication Rapport 1 | Page 12

— 12 — 34 % des conifères. L’élément le plus inquiétant a trait à la profondeur de cette crise qui touche tous les groupes d’espèces sur tous les continents. Quelques chiffres communiqués au rapporteur par le Comité français de l’UICN sont éloquents et particulièrement inquiétants, la planète ne comportait plus que : – 7 000 guépards et 35 000 lions africains, en 2016. Cette dernière espèce accuse un déclin de l’ordre de 43 % depuis 1993 ; – 80 000 orangs-outans de Bornéo, en 2016, la population de cette espèce ayant chuté de 25 % ces dix dernières ; – 97 000 girafes, en 2015, alors que leur population s’élevait à 155 000 spécimens en 1985 ; – Un effondrement des populations de pangolins, petits mammifères insectivores, décimées par le braconnage. Dans certaines régions, l’espèce est désormais considérée comme éteinte, et dans d’autres, le nombre de spécimens atteint un niveau particulièrement critique avec une baisse de 94 % de la population considérée. 2. Le trafic d’espèces sauvages menacées est l’une des activités illicites les plus lucratives à l’échelle mondiale a. État des lieux du trafic d’espèces sauvages menacées à l’échelle mondiale et européenne Le trafic illégal d’espèces menacées constitue l’un des trafics les plus lucratifs pour la criminalité organisée. Il serait aujourd’hui le quatrième trafic le plus important au monde en termes de revenus, ses bénéfices étant estimés, à l’échelle mondiale, entre 8 à 20 milliards de dollars par an environ. En tant que vaste marché pour les produits illicites issus d’espèces sauvages, l’Union européenne est directement touchée par ce trafic. L’Europe représente ainsi une zone de départ, de transit et d’arrivée des flux illicites. En 2016, vingt-deux États-membres ont réalisé 2268 saisies dont 1430 aux frontières extérieures de l’Union européenne. Ces interceptions concernaient notamment des médicaments (42 %), de l’ivoire (14 %), des coraux (10 %), des parties de reptiles (8 %) ou de mammifères (7 %). La carte, ci-après, présente les principaux réseaux transnationaux de contrebande et de crimes environnementaux :