L’économie circulaire : considérations fondamentales par Jean Lamesch | Page 27

« Consider carefully the options for setting up a medical school at the University. The many potential benefits of establishing such a school should be weighed against the very substantial costs involved. » A la page 4/5 du compte rendu de la réunion du 24 avril 2015 de la Commission de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dont l’objet était la présentation et la discussion de la publication de l’OCDE, il est dit au sujet de l’intervention des experts de l’OCDE : « Pour ce qui est de la question de l’opportunité de la création d’une Luxembourg Medical School (LMS), les experts précisent qu’ils n’ont pas mené d’étude de faisabilité y relative, mais plutôt abordé la question dans la perspective plus vaste du système luxembourgeois de recherche et d’innovation. Ils en sont venus à la conclusion qu’il faudrait encore mener des réflexions approfondies au sujet de cette problématique et faire preuve d’une grande prudence, dans la mesure où il s’agirait d’un défi considérable. Il serait aussi utile d’analyser de plus près les possibilités de coopération avec une ou plusieurs universités de la Grande Région. » Nous avons vu que les porte-paroles du milieu médical luxembourgeois sont d’avis qu’en l’absence d’une LMS le Luxembourg sera confronté dans un proche avenir à une pénurie de médecins. Cette appréciation n’est pas partagée par des représentants du ministère de la Santé. En effet, l’attractivité du pays pour les praticiens étrangers reste grande et ceux qui suivent à Luxembourg une formation spécifique de trois ans en médecine générale n’ont qu’une trentaine d’années et sont donc encore loin de la retraite ; l’immense majorité de ces généralistes s’installera au pays. Citons ici une phrase de la déclaration de la ministre de la Santé, Lydia Mutsch, du 14 août 2014 en réponse à deux questions parlementaires : « Ainsi, des estimations quant à une éventuelle pénurie de médecins dans un proche futur, en raison d’un départ en retraite massif, ne sont que de pures approximations et ne se basent que sur des suppositions tout à fait hypothétiques » (voir la question du 16 juillet 2014 de Nancy Arendt et de Léon Gloden et celle du 24 juillet 2014 de Gast Gibéryen ainsi que les réponses de Lydia Mutsch du 14 août et du 22 septembre 2014). Si l’on souhaite qu’un certain pourcentage de médecins (généralistes, dentistes, spécialistes) soient de nationalité luxembourgeoise (ou possèdent la double nationalité), différentes mesures peuvent être envisagées, dont les principales sont énumérées ci après. - Maintenir et élargir les accords de coopération conclus avec l’Allemagne, la Belgique et la France, permettant la poursuite des études de deux semestres, commencées à l’Université du Luxembourg, dans une Faculté de médecine partenaire. Il convient de s’efforcer d’élargir de tels accords avec d’autres Facultés de médecine, dont douze se trouvent à une distance de moins de deux heures d’automobile du Luxembourg. En outre, la coopération universitaire avec les universités autrichiennes devrait être prolongée. Ces arrangements constituent sans doute sur plusieurs plans la meilleure solution pour le Luxembourg et ses étudiants. Vu l’effectif relativement faible des étudiants luxembourgeois en médecine par rapport aux étudiants étrangers et l’absence d’une Ecole de médecine au pays, de tels accords ne poseraient sans doute pas de problèmes insurmontables. 27