L’économie circulaire : considérations fondamentales par Jean Lamesch | Page 29
Le 23 août, Catherine Boisanté, directrice médicale au CHL, a caractérisé la création
d’une LMS comme une grande et très coûteuse aventure. Selon elle, l’enseignement prodigué
à un tel établissement devrait être d’une qualité irréprochable. L’Ecole aurait l’obligation de
s’engager envers les étudiants jusqu’à la fin de leur formation et de leur assurer l’accès aux
universités étrangères en vue d’une spécialisation.
Le 24 août, Marc Hansen a déclaré ne pas encore être en mesure d’indiquer la date à
laquelle la décision au sujet d’une LMS sera prise, tout en espérant qu’elle interviendra en
2016. Pour ce qui est du genre de formation à mettre en œuvre, il a informé que rien n’était
encore tranché : peut-être offrira-t-on un bachelor en médecine ; peut-être s’orientera-t-on
vers une spécialisation, par exemple en neurologie et en oncologie.
Le 24 août, Yves Elsen, nouveau président du Conseil de gouvernance de l’UL, a dit,
dans une interview à propos de la LMS, qu’il convient de trouver une réponse réalisable à
cette question et qu’il s’agit de décider si « une petite ou une grande solution » est préférable.
Il faut par ailleurs assurer aux futurs étudiants en médecine que les études faites au
Luxembourg soient reconnues à l’étranger. Enfin, il convient de ne pas oublier qu’une Faculté
de médecine exigera beaucoup d’argent.
A ce sujet, il faut également tenir compte des conséquences d’un éventuel départ du
professeur Neyses de l’UL. En effet, son rôle a été décisif dans la conception du projet et le
serait sans doute au cas où une LMS deviendrait réalité. Or, parmi les candidats au poste de
nouveau président de la Saar-Universität figurait le nom de Ludwig Neyses. Sa candidature
n’a pas été retenue.
Faut-il créer une Medical School au Luxembourg ? Certes, le pire n’est pas toujours
sûr. Mais mettre sur pied une LMS remplirait assez bien les conditions susceptibles de
convertir des incertitudes en risques et les risques en échec. Puissent les experts consultés, les
hauts fonctionnaires concernés et le personnel politique luxembourgeois faire preuve d’assez
de lucidité, afin de faire le bon choix, fondé sur la vérification des faits et le contrôle de la
validité des raisonnements, entrepris avec impartialité, indépendance et à la lumière des
objectifs poursuivis.
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