Code d’éthique des plaisanciers du lac Kénogami : pour vous et votre lac
Existe-t-il un lien entre la vitesse des embarcations sur le lac Kénogami et la qualité de l’eau potable de Saguenay? Même si celui-ci n’est peut-être pas évident, il est bien réel. En effet, circuler à trop grande vitesse en bateau à moteur près des rives est l’une des causes de l’érosion des berges. Cela augmente la quantité de matières en suspension dans l’eau, qui se sédimentent plus loin, et contribue à son enrichissement en nutriments, comme le phosphore, qui nourrissent les plantes aquatiques et algues bleu-vert indésirables. En plus de perturber l’écosystème et nuire aux poissons et autres organismes, ceci menace la qualité de l’eau qui sert à abreuver 120 000 personnes!
C’est entre autres pour cette raison que le Code d’éthique des plaisanciers du lac Kénogami sécurité et environnement (Code d’éthique) a été élaboré conjointement par l’Association pour la protection du lac Kénogami (APLK) et le Comité de bassin du lac Kénogami et des rivières Chicoutimi et Aux Sables (CBLK) et adopté par la Ville de Saguenay et les municipalités de Larouche et d’Hébertville. Tous ces partenaires ont travaillé conjointement à faire connaître et appliquer ce Code d’éthique au cours de l’été 2017, effort qui se poursuivra en 2018.
Le Code d’éthique, comme son nom l’indique, a deux visées : la sécurité et l’environnement. Il comprend les mesures à respecter par tout conducteur d’embarcation à moteur (y compris les motomarines et les hydravions), nécessaires pour la sécurité et la cohabitation harmonieuse de tous les résidents et usagers du lac Kénogami ainsi que pour la protection de la qualité de son eau pour les générations présentes et futures.
Rappelons que le lac Kénogami a été touché par une fleur d’eau d’algues bleu-vert au mois de juillet 2017, près du débarcadère du secteur Portage-des-Roches Sud. Parmi les facteurs prédisposant le plan d’eau à de tels épisodes, citons un apport important en matières nutritives et une température élevée de l’eau. En plus de respecter le Code d’éthique, chacun peut faire sa part pour combattre cette problématique en choisissant de laisser croître naturellement la végétation riveraine. Lorsqu’elle est suffisamment abondante sur une profondeur de 10 à 15 mètres, celle-ci capte une partie des nutriments présents dans l’eau de ruissellement avant qu’ils n’atteignent le lac. Elle fournit aussi un ombrage, freinant le réchauffement excessif de l’eau peu profonde. Voilà seulement deux des nombreux bienfaits d’une bande riveraine en santé.
Rachel Dionne
Organisme de bassin versant du Saguenay
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