Finance
CIM GLOBAL BUSINESS
« NOUS VOULONS DEVENIR UN CENTRE DE SOUS-TRAITANCE
POUR LES CLIENTS INTERNATIONAUX »
“WE WANT TO BECOME AN OUTSOURCING HUB
FOR INTERNATIONAL CLIENTS”
Il y a eu une croissance phénoménale
du secteur offshore à l’île Maurice qui
représente désormais 17 % du produit
intérieur brut. Pendant combien de temps
pensez-vous qu’il va continuer à croître ?
Jusqu’à présent, l’île Maurice bénéficie
d’une solide réputation en tant que centre
international de services financiers dans
la région et renforce sa position au sein
de l’Afrique. Son efficacité, la bonne
gouvernance et un environnement propice
aux affaires ont contribué à ce processus.
Les investissements et les flux commerciaux
africains sont de plus en plus importants.
L’île Maurice est très bien située pour
profiter de certains de ces flux,
en particulier ceux qui concernent
les investissements Sud-Sud.
Mais les incertitudes persistantes
entourant l’accord de non-double
imposition (DTAA) avec l’Inde sont-elles
une menace pour le secteur ?
Il est important de garder à l’esprit que
le DTAA est la cerise sur le gât eau, pas
le gâteau lui-même ; ce n’est pas la seule
LUXURY MAURITIUS
raison pour faire des affaires. Et, avec le
réalignement des accords dans le monde,
l’île Maurice devra développer d’autres
avantages.
Je regarde les relations Inde-Maurice en
termes géopolitiques, pas seulement en
termes de DTAA. Le lien est beaucoup
plus large que ça, et l’île Maurice est très
importante pour l’Inde. L’Inde veut avoir
son mot à dire dans ce qui se passe dans la
région de l’océan Indien et en Afrique de
l’Est. En tant que tel, le DTAA n’a pas été
signé uniquement pour les investissements
en Inde, il a également été signé pour
faciliter les investissements indiens en
Afrique. Cela a été la base du DTAA.
Le monde n’est pas statique et le secteur
des services financiers devra faire face à
de nombreux défis dans les années à venir,
en particulier en ce qui concerne la mise
en œuvre des règles générales anti-évasion
(GAAR). Mais tant que l’île Maurice reste
compétitive et continue à miser sur ses
forces opérationnelles, nous pouvons tous
être confiants.
La clé est de tendre vers la diversification
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des marchés de base et des offres
de produits.
Ne pouvons-nous pas concentrer
nos efforts sur les traités avec les pays
africains ? Est-ce que le DTAA avec l’Inde
est important pour l’île Maurice ?
Le secteur des services financiers est
tributaire d’un volume important d’affaires
internationales qui utilisent l’île Maurice
en tant que centre financier international.
Et nous pouvons certainement tirer
parti des opportunités supplémentaires
présentées par les changements positifs
dans le paysage de la réglementation.
À l’heure actuelle, une grande partie
du temps est consacrée à capitaliser
sur les possibilités d’affaires en Afrique,
et l’île Maurice continue à redoubler
d’efforts pour devenir la porte d’entrée
de choix pour les investissements là-bas.
Il y aura une autre série de défis
à relever et des opportunités à saisir
après l’inscription de la clause sur les
restrictions des avantages (LOB) dans
le traité avec l’Inde.