Luxury Indian Ocean old_Luxury Mauritius No2 Édition 2015 | Page 11

L’autre jour, j’étais invitée au mariage d’un couple hindou trentenaire. Lui vient de Grand-Gaube, petit village côtier du Nord, elle, de Bel Air, bourgade située dans l’Est. D’origine modeste, il est peintre en bâtiment, elle est femme de chambre. Il y avait, là, toute une bande de jeunes, filles et garçons, cousins des mariés. Vingt/vingt-cinq ans, tous connectés à leurs smartphones. Tous faisant des études supérieures, qui à l’université de Maurice, qui dans des écoles spécialisées. Il y a dix ans à peine, la majorité d’entre eux se seraient déjà retrouvés dans la vie active, sans peut-être même avoir terminé leurs études secondaires. Autre scène, autre lieu : Ebène, cœur de l’île Maurice on line, à l’heure du déjeuner. Qui voyez-vous ? Des jeunes, rien que des jeunes, branchés, qui travaillent dans les centres d’appels et autres services BPO. Tous ont fait, font ou vont faire des études. Voilà le visage de l’île Maurice d’aujourd’hui. Avoir misé sur l’éducation : c’est la grande force de Maurice, qui a compris très tôt que c’était sa seule issue si elle voulait sortir du sous-développement. De génération en génération, la population s’instruit à chaque fois un peu plus. L’offre de formations et de campus universitaires s’étant étendue, les jeunes ne sont plus obligés d’aller à l’étranger, même si pour beaucoup les universités et les écoles étrangères restent un must. L’argent n’est plus autant un frein. Bref de plus en plus de jeunes font des études supérieures, une fois le Higher School Certificate ou le bac en poche. En 2012, 46,6 % étaient inscrits dans une institution supérieure, au niveau national. C’est dire. Le résultat : une jeunesse intelligente, vive, dynamique, trilingue, au fait des dernières technologies, qui s’adapte rapidement aux exigences du monde moderne, et qui, comme leurs parents, ont la volonté de réussir. L’autre point