IMMOBILIER
Rencontre
AVEC LES DEUX ARCHITECTES À L’ ORIGINE DES VILLAS PREMIUM D ' ANAHITA
Anahita représente l’ alliance parfaite entre beauté, luxe discret, sérénité, nature et communauté. Le promoteur immobilier, Alteo Properties, a initié la construction de deux villas signature( une surface d ' environ 550 m 2), pensées pour s’ intégrer aux extraordinaires paysages environnants – le paisible quartier du Rive Est.
THE ANAHITA EXPERIENCE: A CONVERSATION WITH THE TWO ARCHITECTS OF THE PREMIUM VILLAS Anahita is the perfect amalgam of beauty, understated luxury, serenity, nature, and community. The real estate developer, Alteo Properties, has initiated the conception of two statement villas( about 550m 2), conceived to suit the extraordinary surroundings in which they are set— the tranquil Rive Est neighborhood.
PROPOS RECUEILLIS PAR ANISSA JOONAS
Situés sur la partie nord du domaine, les lots de terrains exclusifs sur la mer( jusqu’ à 5 118 m 2) offrent des vues spectaculaires, notamment sur l’ exceptionnel parcours de l’ île aux Cerfs Golf Club. Elles représentent l’ ultime phase de développement et l’ une des dernières opportunités d’ acquérir en toute propriété le long de la superbe côte mauricienne. D’ une certaine manière, ces villas célèbrent le dixième anniversaire d’ Anahita. J’ ai eu la chance de rencontrer les esprits à l’ origine de ces villas premium: architectes Alistair Macbeth du cabinet d ' architecture Macbeth Architects + Designers et Pierre-Yves Serret, d ' Architects ' Studio.
Démarrons avec un petit exercice. Comment décririez-vous le style de l’ autre? Macbeth: En vérité, je n’ aime pas le mot « style ». Je pense que ça désoriente les gens. L’ architecture est en perpétuel mouvement. Elle évolue depuis le plan initial. Les matériaux utilisés. L’ architecture englobe tant d’ aspects. De tout cela, un « style » émerge.
Serret: Le style tue le style. Si vous vous laissez rattraper par l’ idée de style, il devient difficile d’ évoluer comme un designer. Je perçois une belle évolution dans les propriétés que vous avez construites ici, à Anahita. Selon moi, cela démontre de la polyvalence et, j’ imagine, un éventail de réponses aux briefs évolutifs des clients.
Macbeth: C’ est tout à fait ça. Il y a maintenant 13 ans, je créais les premières villas à Anahita. Je me souviens qu’ on m’ a demandé de dessiner une villa qui prendrait en considération les attentes d’ un marché en évolution constante. En tant qu’ architecte, on se doit de considérer ce genre de facteurs externes.
Serret: Quand on réfléchit au développement d’ Anahita, on pense évidemment à l’ infrastructure. Mais ce qu’ on perçoit en réalité, c’ est l’ espace autour de chaque bien plutôt que le bien en lui-même. C’ est le résultat de l’ architecture: elle crée des espaces. Entre les interstices, l’ imperceptible, un sentiment d’ appartenance et de vivre-ensemble émerge. C’ est ce qu’ a réussi à créer Anahita.
Donc le client, Alteo, vous a offert l’ opportunité de concevoir de luxueuses villas sur des terrains en bord de mer d’ une valeur inestimable. Qu’ avez-vous proposé? Serret: Il existe un excellent architecte au Sri Lanka, Geoffrey Bawa, précurseur du modernisme tropical, dont l’ architecture raconte l’ histoire d’ une région. Ma proposition pour Anahita aspire à exacerber l’ idée de sanctuaire, d’ apporter un sens à l’ expression « World Class Sanctuary » *. L’ architecture s’ intègre à son environnement au point qu’ elle disparaît au profit de la nature. Il y a un désir de régénérer l ' habitat naturel de la région sur une période de dix ans, par exemple en remplaçant les eucalyptus, qui assèchent le sol, par des espèces endémiques.
Macbeth: Pour concevoir ces villas premium, j’ ai revisité notre architecture traditionnelle locale. J’ ai pris une demeure coloniale, je l’ ai déconstruite puis reconstruite. Certaines composantes de l’ architecture mauricienne, comme par exemple la cour ou l’ entrée imposante par la véranda, peuvent être intégrées dans une approche moderniste. Les villas que j’ ai dessinées présentent une façade d ' entrée principale ainsi qu ' une autre du côté du jardin, qui rejoint le salon et les espaces de vie, et permet de bénéficier d ' une bonne ventilation – essentielle sous un climat tropical – et apporte un sentiment d’ ouverture à l ' intérieur de la villa. La conception de l’ espace permet à ses habitants de se déplacer à l’ intérieur de leur maison, d’ évoluer dans cet espace.
Quelle est la première chose que l’ on remarque à Anahita? Macbeth: La nature. C’ était à l’ origine une aire de paturage. On y voit toujours des avenues ornées d ' arbres vieux de plusieurs siècles. la croissance de la nature ces dix dernières années a été fantastique.
Serret: La nature. Vous savez, les architectes sont finalement aussi bien des paysagistes. On ne peut dissocier un endroit et ce qu’ il évoque de l’ architecture. À Anahita, où la nature est intrinsèque au lieu, c’ est un plaisir de composer autour d’ elle. L’ île Maurice, tout comme Hawaii, possède une grande variété d’ espèces endémiques – c’ est en partie dû au fait d’ être isolée. C’ est quelque chose avec quoi nous voulons jouer. On pourrait appeler ça de l’ architecture vernaculaire, ou de l’ architecture intégrée.
Qu’ espérez-vous accomplir avec ces luxueuses villas? Serret: Au final, notre désir est de créer un habitat. L’ architecture moderniste est complexe, ses lignes et ses espaces peuvent paraître froids. Je suppose que lorsqu’ on construit un objet de ses mains, un lien émotionnel se crée. Nous voulons infuser de la modernité avec ce type d’ émotion.
Macbeth: Les villas doivent avoir une âme. C ' est l ' essence même de l ' architecture.
*
« Un lieu unique au monde »
88 ANAHTITA Contact p. 136