L'immortalité, de l'utopie vers une réalité scientifique? fevrier 2014 | Page 4

La mort n’arrête pas l’activité de toutes les cellules instantanément et simultanément, En effet, sur le plan biologique, le fait de "mourir" est un processus évolutif qui frappe progressivement les cellules des différents tissus et des structures sous-jacentes, en fonction de leur résistance au manque d'oxygène, jusqu'à l'extinction de toute activité vitale, sous l'effet de l'action enzymatique de liquéfaction-putréfaction.*

Il n’est certes pas opportun d'attendre la "mort biologique" pour déclarer qu’un être a cessé de vivre. Si ce type de détermination est facile dans les cas de « dévastation'', et donc de désintégration physique de la personne (condition se vérifiant en cas de catastrophe aérienne, naturelle ou de guerre), elle est beaucoup moins évidente et absolue quand il s'agit des diagnostics usuels de mort. En général, on fait coïncider ta mort avec l’arrêt des battements du cœur (la mort cardiaque). L'absence de battements et des pouls périphériques, la constatation d'un électrocardiogramme plat pendant au moins 20 minutes, sont les signes qui autorisent à diagnostiquer la mort. Les techniques de réanimation ont permis le maintien artificiel des principales fonctions biologiques (cœur, circulation, respiration), pratiquées chez des patients avec des lésions neurologiques globales et irréversibles. Il est donc possible de continuer à faire battre un cœur et fonctionner les reins, le foie, etc... d'un patient dont les structures cérébrales sont atteintes d'une manière irréversible.

Toutefois, approuver et utiliser la définition de mort cérébrale ne signifie pas définir le concept de mort, mais indique seulement une nouvelle modalité d'identification de la mort permettant de recourir à deux formulations celle traditionnelle de mort cardiaque et celle, récente, de mort cérébrale. Toutes deux indiquent cependant que l'essence du concept de mort réside dans la perte totale et irréversible de la capacité de l'organisme à maintenir de lui-même ses propres fonctions. En 1981, aux États-Unis, il a été établi que, conformément aux standards médicaux acceptés, la perte irréversible de toutes les fonctions cérébrales était un critère suffisant pour le constat de la mort. Dans d'autres nations, il n'y a pas un modèle équivalant à la mort cérébrale. Certaines ont des dispositions de loi qui codifient la mort cérébrale, établissent ses critères et la considèrent comme la mort de l'ensemble de l'organisme. D'autres l'acceptent sans mesures légales et le diagnostic repose sur le jugement exclusif du médecin. D'autres encore ne la considèrent pas comme une cause de mort (les pays islamiques par exemple).

Qu'est ce que la mort?