L'immortalité, de l'utopie vers une réalité scientifique? fevrier 2014 | Page 13

Magazine / Fevrier 2014 43

Un champion de la longévité est le rat-taupe nu, qui peut vivre jusqu'à 30 ans, soit 10 fois plus que sa cousine la souris. Ce petit mammifère ne développe ni cancer, ni maladie cardiovasculaire, et est capable de régénérer des cellules et réparer son ADN à l’infini.

L’ADN humain est donc le maillon faible de la survie humaine, mais certains individus sont plus résistants que d’autres. Leur secret réside dans 4 gènes particuliers, qui leur permettent une meilleure résistance aux dommages du temps.

Le Caenorphabditis elegans est un petit ver qui possède 2000 gènes identiques aux notre, dont ceux de la longévité, qui sont exactement les mêmes que ceux des personnes qui vivent jusqu’à 100 ans et plus. Ainsi, l’espérance de vie est liée aux gènes. Les scientifiques ont remarqué qu’en modifiant un de ses gènes, le Caenorphabditis elegans vie jusqu’à 300 jours, soit 800 ans chez l’homme. Cependant, s’il est impossible de modifier nos gênes, on peut agir sur les molécules qu’ils produisent. Ainsi, en

stimulant un gène, on peut augmenter sa fabrication de molécules, ou arrêter sa production, ce qui pourrait être la clé de la longévité de l’espérance de vie, peut-être réalisable dans un futur proche.

En attendant, la descriptive du génome humaine progresse a grand pas, ce qui pourrait bouleverser la médecine de la longévité. En effet, le séquençage express de l’ADN permet de dépister les gènes impliqués dans beaucoup de maladies. Cette technique, autrefois longue et très couteuse, devient de plus en plus accessible, permet de savoir nos chances futurs d’avoir des maladies parkinson, Alzheimer, cancer etc. Ainsi, on suppose que dans le futur, toutes les personnes sur terre auront des génomes séquencés, ce qui permettra de savoir quel traitement est parfait pour nous et de traiter des causes plutôt que symptômes, avant même le développement des maladies.

serait-il dans nos gènes?