Magazine / Fevrier 2014 51
Aujourd'hui, apres plus d'une decennie que Dolly est née, le clonage humain en est encore a ses debuts. Bien que la technologie de clonage se soit amelioree, le processus a encore un taux de reussite mince. Malgre les rumeurs, il n'y a pas eu de clone humain confirmé à ce jour.
Afin de mettre au jour le clonage reproductif, les principaux scientifiques de la méthode utilisent la même procédure qui a été utilisée pour créer la brebis Dolly. Les médecins prennent l'ovule d'un donneur femelle et suppriment son noyau, permettant ainsi la création d'un ovule énucléé (sans noyau). Une cellule contenant de l'ADN est prise à partir de la personne clonée. L'ovule énucléé est ensuite fusionné avec la cellule du sujet, créant ainsi un embryon qui est implanté dans une mère porteuse par fécondation in vitro. Si la procédure réussit, alors la mère porteuse va donner naissance à un bébé qui est un clone du sujet de clonage à la fin d'une période de gestation normale. Comme mentionné précédemment, le taux de succès de ce type de procédé reste faible, et le clonage réussi une fois sur 100 environ.
Le clonage thérapeutique est le plus prometteur des progrès médicaux. C’est le processus par lequel une personne donne son ADN afin de développer un clone embryonnaire. Cependant, au lieu d'insérer cet embryon dans une mère porteuse, ses cellules
sont utilisées pour cultiver des cellules souches. Elles pourraient alors former des organes de remplacement, comme le cœur, le foie et la peau, ou
être utilisées pour cultiver les neurones pour traiter ceux qui souffrent de d'Alzheimer, de Parkinson etc.
Les cellules souches provenant de clones d'embryons utilisant l’ADN de l’individu, les risques de rejets sont inexistants.
Malgré que cette technique puisse être une révolution dans la médecine thérapeutique, elle pousse à de nombreux problèmes éthiques. En effet, la plupart des clones qui survivent souffrent d'anomalies génétiques. Certains ont des cellules qui peuvent vieillir plus rapidement, en réduisant leur durée de vie, d’autres sont nés avec un cœur, des poumons, ou un système immunitaire défectueux. Les opposants du clonage soulignent que, si nous pouvons euthanasier des clones défectueux d'autres animaux, il est moralement problématique si cela se produit pendant le processus de clonage humain. Les partisans du clonage, quand à eux, répondent qu'il est maintenant plus facile de choisir les embryons défectueux avant qu'ils ne soient implantés dans la mère.
Pour l'instant, le clonage humain reste dans une impasse, à la fois de point de vue scientifique et public.