L’extension des études universitaires de médecine au Luxembourg Extension des études universitaires de médecine | Page 39

personnalisée qui a suscité plusieurs observations dans le numéro du 5 janvier 2017 de cette publication sous la rubrique Correspondence et sous le titre Limits of Precision Cancer Medicine. Selon l’ancien ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, 2007 aurait dû être l’année de la technologie de la santé, grâce à la société AxoGlia Therapeutics SA. Le but de cette société était de développer des molécules à usage thérapeutique, trouvant leur application dans le traitement des maladies neurodégénératives et inflammatoires du système nerveux telles que la maladie d’Alzheimer. Dans une première phase, le financement de ce projet s’est élevé à 1,2 million d’euros, dont une aide de 795 000 euros de la part des pouvoirs publics. L’équipe de recherche de cette « spin-off », qui se composait en 2008 de quatre personnes et du directeur scientifique, attendait pour 2011 la zone de profit. Le 5 juin 2008, le gouvernement luxembourgeois a annoncé la mise en œuvre d’un accord de partenariat avec trois instituts de recherche américains dont l’objet était de développer au Luxembourg un pôle de compétence en médecine moléculaire. Le gouvernement a investi quelque 140 millions d’euros dans cette initiative. Le 26 novembre 2008, le gouvernement luxembourgeois et l’UL ont signé un contrat complémentaire au plan pluriannuel de l’UL (2006-2009), accordant à l’UL 16,9 millions d’euros pour la création du Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB). Dans le Document de travail des services de la Commission – Rapport 2016 pour le Luxembourg (Bruxelles, le 26.2.2016 – SWD (2016) 84 final), on lit sous le titre « Diversification par l’innovation » (p. 33) : En revanche, le développement du secteur des biotechnologies, une autre priorité, reste très limité. Celui-ci représente moins de 0,1% de la valeur brute. La mise en place de solides capacités de recherche publique dans ce secteur n’a pas suffi à en stimuler le développement. Une stratégie plus globale pourrait se révéler nécessaire pour que les investissements publics significatifs dans ce domaine puissent encore contribuer à l’objectif de diversification économique. » 24 25 Ce texte a été achevé le 31 mars 2018. Il fait partie des communications publiées dans les Actes XXI de la Section des sciences morales et politiques de l’Institut Grand-Ducal. __________ Cette analyse a été rédigée par Henri Entringer, économiste de formation, directeur honoraire de la Commission européenne et membre de la Section des sciences morales et politiques de l’Institut Grand-Ducal. 39