L’extension des études universitaires de médecine au Luxembourg Extension des études universitaires de médecine | Page 38

Le système d ’ équivalence des diplômes est fondé sur des dispositions du droit européen . Ajoutons que contrairement aux étudiants étrangers , les étudiants roumains doivent passer un concours d ’ entrée très sélectif .
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Selon le philosophe Luc Ferry , le transhumanisme constitue un vaste projet « d ’ amélioration de l ’ humanité actuelle sur tous les plans , physique , intellectuel , émotionnel et moral grâce aux progrès des sciences et en particulier les biotechnologies » ( p . 41 de l ’ ouvrage La révolution transhumaniste , Plon , 2016 ). La convergence des « nouvelles technologies qu ’ on désigne sous l ’ acronyme ‘ NBIC ’ : nanotechnologies , biotechnologies , informatique ( big data , Internet des objets ) et cognitivisme ( intelligence artificielle et robotique )… » destinées à augmenter les performances humaines ( p . 11 ). En ce qui concerne la médecine , Luc Ferry écrit : « L ’ une des caractéristiques les plus essentielles du mouvement transhumaniste tient donc , comme nous l ’ avons aussi suggéré , à ce qu ’ il entend passer d ’ un paradigme médical traditionnel , celui de la thérapeutique , qui a pour principale finalité de « réparer », de soigner maladies et pathologies , à un modèle « supérieur », celui de l ’ amélioration , voir de « l ’ augmentation » de l ’ être humain ( p . 41 et 42 ).
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Guy Vallancien , La médecine sans médecin ? Le numérique au service du malade , Gallimard , 2015 .
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Guy Vallancien , Ecce Homo … artificialis , le Débat , n ° 193 , janvier-février 2017 , Gallimard .
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Dans les publications de 2015 et de 2016 de l ’ OCDE intitulées Panorama de la santé , un chapitre est consacré aux accès aux soins et un autre aux qualités des soins dans les pays de l ’ OCDE .
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L ’ étude mentionnée sur les médecins généralistes au Luxembourg ( voir note 9 ) considère qu ’ un minimum de 1 600 consultations et visites pas an ( en moyenne 8 patients par jour pour un médecin généraliste ( MG ) qui travaille annuellement 200 jours ) est nécessaire afin de garantir des soins efficaces au Luxembourg . Or , pendant l ’ année 2015 , sur la base des données de la Caisse nationale de Santé ( CNS ), un grand nombre de praticiens n ’ effectueraient pas ce volume de travail . Ainsi , sur un total de 596 MG , listés par la CNS , 337 ( 56,5 %) ont facturé plus de 1 600 actes au cours de l ’ année 2015 et 259 ( 43,5 %) ont facturé moins de 1 600 actes ( consultations et visites ), garantissant ainsi que 9,12 % du volume de travail ( voir p . 37 à 39 de l ’ étude sur les médecins généralistes ). Les raisons de ce très important pourcentage ne sont pas expliquées dans l ’ étude en question . Il s ’ agit sans doute en grande partie de l ’ activité réduite des femmes-médecins . Y contribuent aussi des médecins autorisés à exercer au Luxembourg mais n ’ y habitant pas et travaillant occasionnellement au Luxembourg . Il y a probablement aussi des médecins qui travaillent moins pour vivre mieux ou pour payer moins d ’ impôts . Au cas où la grande majorité des médecins généralistes presterait un volume de travail normal , le nombre de cette catégorie de médecins serait vraisemblablement suffisant . Les médecins praticiens dont il est question dans cette étude ne comprennent ni les médecins occupant des postes administratifs , ni les médecins sans emploi ou retraités , ni les médecins autorisés à exercer au Luxembourg , mais travaillant exclusivement à l ’ étranger . Selon le Rapport général sur la Sécurité sociale de 2017 , en 2016 le nombre de médecins autorisés à exercer – qu ’ ils exercent ou qu ’ ils n ’ exercent pas – s ’ est établi à 3 166 , dont 76,7 % étaient professionnellement actifs ( médecins praticiens et médecins administratifs ).
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Dans le rapport annuel 2016 de l ’ UL il est affirmé au sujet de l ’ unité Life Sciences Research : « We mostly focus on cancer and are particularly interested in the translation of our research findings into the clinical setting for the needs of cancer patients . »
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Selon l ’ avis de Ian Tannock , professeur émérite à l ’ université de Toronto , spécialiste de la méthodologie des essais cliniques en cancérologie , les bénéfices réels de la médecine personnalisée en cancérologie sont très exagérés . Cet expert pense que seuls environ 5 % des patients traités avec des médicaments ciblés en ont tiré un bénéfice ( Le Monde du 10 mai 2017 ). La revue New England Journal of Medicine a publié le 29 septembre 2016 un article de Tannock et Hickman sur la médecine
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