L’extension des études universitaires de médecine au Luxembourg Extension des études universitaires de médecine | Page 20

Lors de la visite d’ Etat du Luxembourg en France, du 19 au 21 mars 2018, « Marc Hansen, ministre délégué à l’ Enseignement supérieur et à la Recherche, et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’ Etat auprès du ministre de l’ Europe et des Affaires étrangères de la République française, ont signé la 20 mars 2018 à Paris, un protocole relatif à la coopération scientifique et universitaire entre le gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg et le gouvernement de la République française ».( Communiqué le 20.03.2018 par le ministère de l’ Enseignement supérieur et de la Recherche.)
En ce qui concerne l’ accès au deuxième cycle médical, ce protocole prévoit que chaque année à partir de 2022, un maximum de 25 étudiants de l’ Université du Luxembourg, peuvent, après avoir réussi la troisième année en médecine à l’ Université du Luxembourg, être admis à s’ inscrire en première année de formation approfondie en sciences médicales auprès d’ une des universités de Lorraine, Strasbourg, Paris-V et Paris-VI.
Cet accord n’ apporte pas de changements aux dispositions du protocole concernant un maximum de 34 étudiants en médecine ayant réussi à l’ UL la 1 ère année, d’ être admis chaque année à s’ inscrire en 2 e année d’ études aux mêmes universités françaises.
Ces conventions constituent une forte incitation pour les étudiants luxembourgeois de faire leurs études médicales en France, sauf si les épreuves qu’ ils doivent réussir après l’ admission sont considérées d’ une trop grande difficulté.
4.4 Dépenses à supporter par l’ Etat et effort demandé à l’ UL
Le coût des études en médecine est particulièrement élevé. A titre d’ exemple, selon Der Spiegel 6 / 2017, le coût annuel par étudiant s’ élève en Allemagne, en cas d’ études de Germanistik à environ 3 700 euros et en cas d’ études en médecine à environ 20 000 euros. Le budget n’ est évidemment pas le seul problème que pose la décision gouvernementale du 22 mars 2017. Cependant, on ne peut ignorer qu’ il s’ agit en l’ occurrence d’ un projet entraînant des dépenses permanentes et croissantes et que le prix de pareilles réalisations est généralement sous-estimé, alors que les avantages attendus sont d’ habitude surestimés par ses protagonistes. C’ est pourquoi, mieux vaut se méfier de telles évaluations. Rappelons qu’ en ce qui concerne la LMS projetée, selon l’ agence suisse AAQ le coût de formation s’ élèverait en 2026, pour 300 étudiants à un montant de 30 à 35 millions d’ euros par an. L’ étude entreprise par le cabinet d’ audit Deloitte a retenu une dépense budgétaire annuelle à la même date et pour le même nombre d’ étudiants de 65 millions d’ euros.
Par rapport à l’ ancien schéma d’ une LMS, la décision de mettre en place un premier cycle d’ études médicales exigera évidemment des dépenses moins élevées. En effet, les années d’ études sont réduites de 6 à 3 ans et le nombre d’ étudiants passe de 300 à 150( 100 retenus pour la 1 ère année, 25 sélectionnés sur dossier pour la 2 e année de Bachelor in medicine et plus ou moins 25 en 3 e année). A l’ avenir, les promotions de 25 étudiants seront éventuellement accrues, ce qui augmentera le coût. Celui-ci ne pourra pas être diminué par un programme allégé, car les enseignements devront être alignés sur le curriculum des universités partenaires.
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