LES ATOUTS DE L’ÉCONOMIE MAURICIENNE
L’IMMOBILIER
RÉSIDENTIEL
MAURICIEN A LE
VENT EN P UPE
Dopé par un intérêt croissant des investisseurs étrangers pour Maurice, qui
ont accès à la propriété depuis une quinzaine d’années, et par la prospérité
du pays, le volume de transactions immobilières est orienté à la hausse. Les
dispositifs publics, les projets des promoteurs, l’attachement des Mauriciens
à constituer un patrimoine et la professionnalisation de tous les acteurs de la
filière concourent aussi au dynamisme du secteur.
J
amais comme aujourd’hui ne
s’est aussi bien porté l’immobilier
résidentiel
à
Maurice.
Le
secteur compte parmi les principaux
bénéficiaires de la croissance globale
de l’économie du pays et de son
ouverture de plus en plus importante
aux investisseurs étrangers. Cette
situation prévaut depuis quelques
années et ne semble pas être sur le
point de changer. Même si elles n’ont
évidemment rien d’éternel, comme la
plupart des conditions économiques, les
causes sont en effet plus structurelles
que conjoncturelles. Parmi les raisons
de ce contexte favorable à la hausse
des prix et du nombre de transactions,
il y a d’abord l’augmentation constante,
depuis trente ans, du revenu moyen
des ménages. Cette tendance ne
paraît pas sur le point de s’inverser de
sit t. En attestent les ambitions et les
orientations budgétaires exprimées par
les dirigeants politiques mauriciens,
tous bords confondus, visant à rejoindre
la catégorie des pays à revenus
élevés, où sont déjà arrivés les voisins
des Seychelles. Même si la pente
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LEXPRESSPROPERTY TRENDS
demeure raide, les motifs d’espérer
sont confortés par la résilience
manifestée par l’économie du pays,
lors du choc subi - comme sur tous les
territoires ouverts aux flux globaux
après la crise financière internationale
de 2008-2009.
Dans le sillage du tourisme
Sur une petite île, où la surface
disponible à la construction est
comptée,
l’offre
est
largement
conditionnée par les stratégies des
principaux propriétaires fonciers de
valorisation de leur patrimoine. r,
depuis quelques années, on ne compte
plus les opérations de promotion
qui voient le jour à Maurice. Il y en
aurait encore aussi quelques-unes
dans les cartons. Ces programmes
sont à l’origine du dynamisme actuel
de l’immobilier résidentiel. De prime
abord, nous pourrions croire que
cette profusion de projets risque de
déboucher sur une surabondance
de l’offre et donc d’affecter le rythme
d’appréciation des biens. Ce serait
sans compter sur une hausse parallèle
de la demande, des Mauriciens d’une
part, mais surtout de la part des
étrangers disposant d’un pouvoir
d’achat favorable. Ils sont de plus en
plus nombreux à choisir Maurice pour
investir et s’installer, gr ce à la mise en
place en 2005, par les pouvoirs publics,
d’un cadre légal leur donnant accès
à la propriété, jusque-là réservé aux
seuls détenteurs de la carte d’identité
mauricienne.
Des schémas d’investissement dédiés,
associés à des droits en matière
de résidence et même d’octroi de
nationalité, attirent différentes catégories
d’expatriés. En moins de quinze ans,
c’est-à-dire entre l’entrée en vigueur du
régime dérogatoire pour les acquéreurs
n’étant pas Mauriciens et janvier 2019,
l’agence
publique
de
promotion
des
investissements,
l’Economic
Development Board (EDB) compte
2 737 transactions, pour un montant
de Rs 73,7 milliards, soit 1,84 milliard
. Ainsi après plusieurs décennies
d’exercices de séduction réussis