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Les aliments locaux, ça compte !
Po rt ra it !
Boban Ilic est secrétaire général du SWG, basé à Skopje. SWG a co-organisé
l’atelier de Bitola. Après la guerre des Balkans, Boban Ilic a créé ce groupe de travail
multinational sur le développement agricole et rural, réunissant les nouveaux
gouvernements nationaux de la région, dans le but de réinstaurer la paix grâce à la
coopération. Le SWG soutient ardemment les initiatives de développement rural
et réseaux ascendants tels que le Réseau de développement rural des Balkans. Il
applique les principes LEADER à tous les projets qu’il soutient. « Nous avons beaucoup
progressé », explique Boban. « Notre région est riche d’une grande variété de personnes,
de cultures et de religions assortie à une vraie biodiversité, des paysages magnifiques
et des produits délicieux. En principe, nous avons tout ce qu’il nous faut. Mais notre
économie et notre gouvernance ne fonctionnent pas encore ainsi. Nous perdons nos
jeunes et nos citoyens les plus diplômés. L’UE nous a promis depuis longtemps que
nous pourrions en faire partie mais ses portes restent closes. Si Bruxelles ne prend pas
rapidement les mesures qui s’imposent, l’Europe devra faire face à des conséquences
drastiques, et pas seulement dans cette région. »
!
LES ALIMENTS LOCAUX, ÇA COMPTE
L
en bref
a renaissance de la diversité et de la qualité de les administrations de certains États membres ou
l’alimentation locale dépend principalement certains hommes politiques populistes pourraient
des initiatives des acteurs locaux. Elle dépend le suggérer. Les nouveaux membres de l’UE auront
aussi de la coopération que les agriculteurs, les peut-être des solutions innovantes à apporter pour
mouvements pour une alimentation locale et les trouver un bon équilibre entre la demande croissante
autorités compétentes en matière de sécurité des consommateurs pour des produits locaux, frais
alimentaire décident d’engager ensemble. L’atelier et de bonne qualité et l’amélioration des normes
organisé par Forum Synergies et ses partenaires d’hygiène alimentaire.
en 2014 à Bitola illustre l’impact considérable qu’un
L’atelier de Bitola a galvanisé le mouvement pour
dialogue constructif peut exercer sur les normes une alimentation locale et a établi un climat de
nationales d’hygiène alimentaire et sur les règles de confiance entre les acteurs locaux et l’administration
qualité alimentaire, même dans un pays voisin de l’UE responsable des questions agricoles et alimentaires.
comme la Macédoine du Nord. Il a contribué à donner aux acteurs une assurance
La disparition des petites exploitations agricoles
nouvelle. Ils savent désormais, que grâce à la
et la fermeture des entreprises locales de coopération, ils peuvent concevoir leurs propres
transformation alimentaire peuvent être évitées. systèmes économiques et améliorer leurs moyens
Les normes d’hygiènes de l’UE donnent aux États- d’existence. Nous espérons aussi que cet atelier a
membres la flexibilité d’adapter les règles existantes encouragé les personnes des Balkans occidentaux et
en tenant en compte des conditions locales. La de l’UE à travailler plus étroitement ensemble, pour le
réglementation de l’UE n’est pas aussi rigide que bien de l’Europe.
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