LES BONBONS LES BONBONS | Page 9

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En résumé, pour plaire, un bonbon doit avoir une couleur, une forme et une odeur attractive. Le côté très sucré (rappelons que le sucre est la seule source d’énergie du cerveau) du bonbon le rend addictif et notre cerveau l’analyse comme une récompense agréable, il est associé au souvenir enfantin et au plaisir. En effet, pendant l’enfance, le bonbon est le moyen de découvrir de nouveaux goûts. On cherche de nouvelles sensations, avec les bonbons qui piquent par exemple. De plus, le bonbon a une dimension de partage, d’échange avec les autres, mais également de récompense ou de punition : qui ne s’est jamais entendu dire : “si tu es sage, tu auras un bonbon” ou alors “tu seras privé de bonbons si tu continues” ?

LE BONBON, UNE RECOMPENSE ?

Lorsque nous mangeons un produit sucré, celui-ci, via les récepteurs du goût, parvient directement au cerveau. S’en suivent alors plaisir et envie d’en consommer davantage… Mais pourquoi?

Du point de vue neurobiologique, consommer un bonbon active le système de récompense, soit le réseau dopaminergique, c’est à dire que les neurones se mettent à diffuser de la dopamine en plus grande quantité. La dopamine est un neurotransmetteur qui est impliqué dans la sensation du plaisir. S’ensuit à la longue une sorte de déficit en dopamine, c’est à dire que la prise répétée d'un produit dérégule progressivement les neurones impliqués dans ce circuit de la récompense. Ainsi cette sensation plaisante pousse la personne à reprendre du produit. D'un point de vue comportemental, on peut schématiser le mécanisme des addictions. Si un comportement, comme consommer des sucreries, permet un soulagement ou calme une certaine angoisse ou souffrance, alors il y a un risque de développer une dépendance.