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Sport
Le champion d’apnée et le scotch tueur...
C’est une bien triste fable qui a failli coûter la vie à l’apnéiste français Guillaume NERY le 10
septembre 2015. A la veille de l’ouverture du championnat du monde d’apnée, le Français
a connu la frayeur de sa vie à la suite d’une incroyable négligence des organisateurs. Un
morceau de scotch l’a fait plonger 10 mètres plus bas que prévu. Une erreur qui aurait pu
s’avérer fatale.
Ce matin-là, Guillaume Néry a prévu de plonger
à 129 mètres de profondeur afin de battre
son record personnel (126 m) et le record
du Monde du Russe Alexey Molchanov (128
m). La descente s’effectue sans encombre,
mais en remontant le Français de 33 ans fait
une syncope à une dizaine de mètres de la
surface. Inconscient, il est alors hissé hors de
l’eau par les apnéistes de sécurité, et retrouve
ses esprits après avoir reçu quelques claques
et de l’air dans les narines.
« Un simple scotch responsable »
Quelques instants après avoir rouvert les
yeux, le Niçois comprend ce qui vient de lui
arriver : il n’a pas plongé à 129 mètres, mais
à 139 mètres. Et s’est naturellement retrouvé
en manque d’oxygène, puisque le timing
d’une plongée est très précisément calculé.
Vrai
Faux
Comment une telle erreur a-t-elle pu se
produire dans cette discipline certes extrême,
mais extrêmement encadrée ? La réponse
peut surprendre : à cause d’un morceau de
Scotch.
Le décollage d’un scotch indiquant la
profondeur sur le câble de descente est le
principal responsable de l’accident. Très
concrètement, un morceau de Scotch rouge
autour de la corde indique le seuil de 100
mètres. Puis un morceau de Scotch blanc pour
110 mètres, deux pour 120, trois pour 130, et…
trois aussi pour 140, au lieu de quatre. « Un
Scotch blanc avait disparu, raconte Guillaume
Néry. Il y a donc eu confusion, et les 140
mètres ont été pris pour 130. Je me retrouve à
10 mètres de plus à cause d’un bout de Scotch
blanc disparu ». Une erreur qui aurait pu coûter
très cher au champion française qui s’en sort
seulement avec quelques lésions aux alvéoles
pulmonaires. Un moindre mal !
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