Le Reporter sablais Le Reporter sablais n°2 - 15 novembre 2018 | Page 14
Ecologie
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conseil municipal du château d’olonne
VOTE
route littorale du puits d’enfer
Lors du Conseil municipal du
5 novembre 2018 au Château
d’Olonne, c’est le point 10 con-
cernant le “Déclassement de la
route départementale 32A” en
vue de son classement dans la
voirie communale qui a suscité
des débats. Un premier transfert
avait eu lieu pour la section Anse
aux Moines / Cayola. Il s’agissait là
de la 2ème section, Promenade
Edouard Herriot. Le débat entre
Isabelle Doat, 1ère adjointe, et
Jean-Pierre Chapalain, opposi-
tion, a porté sur l’ordre préconisé
des votes des délibérations, la
première indiquant qu’était suivi
l’ordre préconisé par le Conseil
départemental.
un vote serré
Joël Mercier, maire du Château d’Olonne, et Odile Gauthier.
17 pour et 15 contre
Jean-Pierre Chapalain a estimé,
d’une part, que la délibération
devait être votée d’abord au
Conseil départemental et, d’au-
tre part, qu’en cas de possible
atteinte à une nécessaire des-
serte il devait y avoir une enquête
publique. La délibération a été
votée avec 17 voix POUR et 15
CONTRE. Jean-Pierre Chapalain
a annoncé depuis qu’il allait
saisir le Tribunal administratif.
Lors des débats, l’une des élue a
indiqué qu’elle voterait contre au
regard des sommes engagées et
du fait que le coeur du problème
n’était toujours pas réglé.
odile gauthier, dir. du conservatoire du littoral
“on veut anticiper l’avenir”
Odile Gauthier s’est déplacée
pour la première fois sur les
dunes du Puits d’Enfer, pour se
faire une idée en visualisant les
différentes zones: ancien circuit
automobile, pointe sur la mer,
points de vue paysagers, haut
des dunes, boisement, la route
du Fief St-Jean qui est prévue
comme route de dévoiement.
Elle rappelle que c’est l’achat
en 2015 du foncier de l’Auto-
mobile Club de l’Ouest - qui
risquait d’être urbanisé - par
le Conservatoire qui a déblo-
qué le projet Littoral 3, ainsi
Odile Gauthier, directrice du Conservatoire du Littoral
que le passage en Natura 2000.
Concernant SOS Littoral, elle
se demande si le dévoiement
de la route concerne vraiment
7000 personnes... Ensuite, elle
souligne qu’il n’est pas rare que
des contestations surviennent,
et elle donne en exemple le cas
de l’Hérault où une route a été
reculé de 400 mètres, ce qui
avait suscité des inquiétudes.
Malgré cela, elle souligne que
l’objectif du Conservatoire est
d’anticiper l’avenir à horizon
2050.
prise en compte des aspects financiers
coûts collectiFS
matière d’entretien ou d’inves-
tissements, par exemple pour
des enrochements. Ce sont des
coûts collectifs très importants.”
Certes, il y a une route qui va
passer devant certaines habi-
tations, mais elle balaye cette
opposition en indiquant que le
Conservatoire du Littoral s’ap-
puie sur une stratégie globale
avec une vision à long terme,
à horizon 2050. Ici, le projet de
renaturation avec la gestion
intégrée du trait de côte.
Pour Odile Gauthier, anticiper
l’avenir c’est aussi limiter les frais.
Elle donne en exemple, le dos-
sier Xynthia: s’il avait été géré en
amont, cela aurait coûté 1 à 3€ du
m2 pour des achats fonciers, or
avec les expropriations post-Xyn-
thia le coût a été de 950€ du m2.
Lorsqu’on la questionne sur le
dévoiement de la route et l’at-
teinte écologique au bois, elle
répond que l’espace boisé con-
cerné est relativement banal,
qu’il s’agit d’une petite perte au
regard de l’intérêt écologique,
considérable et remarquable du
littoral et du projet de renatu
ration des dunes avec la recon-
quête des espaces naturels et la
vue sur mer.
Odile Gauthier indique que
le Conservatoire travaille ici,
comme sur d’autres sites, avec
des Collectivités sur le problème
du trait de côte afin d’antici-
per sur l’accélération de l’éro-
sion. “Il y a des enjeux impor-
tants, dit-elle, concernant les
routes, les réseaux, des terres
agricoles, des infrastructures
que l’on essaye de reculer.”
“Mais, ajoute-t-elle, il faut voir
aussi les coûts financiers col-
lectifs en cas de maintien d’in-
frastructures et de réseaux, en
7000 pétitions ont été signées.