En Albanie, tous les hommes d'un clan sont
responsables des actes commis par la famille
sur sept générations.
On raconte que : ''un petit garçon né en 2014
est responsable des actes de son trisaïeul né
dans les années 1950''
S. E. Monsieur l’Ambassadeur d’Albanie Ferit
Hoxha a résumé lors d’une de ces interventions : ''Le gouvernement albanais est fortement préoccupé par cette tradition meurtrière.
L’Albanie est confrontée au XXI ème siècle à
une loi coutumière, datant de cinq siècles, largement dévoyée.
Son dévoiement est lié à un certain vide juridique laissé par l’État de droit, à un moment
où le pays était fragilisé par un processus de
transition vers une société démocratique […].
Il s’agit d’ouvrir le débat et de mobiliser toutes
les énergies pour remiser le Kanun dans un
Pourtant, quand le pays était sous le joug com- musée et le déclarer persona non grata. Son
muniste pur et dur, l’influence du Kanun a été éradication se fera au travers d’une position
ferme et intraitable de l’État, comme de tous
jugulée.
Les moyens autoritaires du régime étaient plus les acteurs de la vie politique et de la société
albanaise, preuve d’un choix sans ambiguïté
puissants.
en faveur d’une société démocratique régie
La chute du régime communiste a favorisé la par le Code pénal.'' depuis des associations
ont vu le jour notamment ''Institutit Shtëpia e
résurgence de la vengeance privée, même
dans les cas où la justice du pays est passée Drejtësisë dhe Pajtimit Kombëtar ”.
avant ?.
L'abolition de la peine de mort a eu pour effet (L'institut de la maison de la justice et de la réconciliation nationale) Présidé par Monsieur Agim Loci, http://
de faire resurgir les lois coutumières.
ishdpk.org/
L'évolution politique et géographique a poussé
des familles entières à se déplacer vers Tirana,
la capitale. Plus d'une centaine de familles se
cloître ici, tout comme à Durrës, Vlora, Berat,
Lushnja.
Le Français Magazine - N° 2 - avril 2015 - Page 16