L'Auto-édition & Nous #2 | Page 19

Sébastien Mayoux Auteur du roman Al Baas Combien de temps avez-vous mis entre le mot « fin » de votre histoire à la sortie finale ? Je dirais quatre ou cinq mois. Comme je le disais précédemment, je ne suis pas parti sur l’auto-édition tout de suite. Au début, je me suis contenté d’envoyer mon manuscrit à des maisons d’édition et d’attendre des réponses. C’est au bout de trois ou quatre mois, que j’ai dû prendre la décision de m’auto-éditer. Une fois que j’ai pris cette décision, c’est allé relativement vite. Ayant été designer dans la vraie vie, faire la couverture ne m’a demandé qu’une soirée. Je n’avais pas vraiment de plan de promotion tout fait au début. J’y suis allé avec l’approche test and learn. Avez-vous rapidement eu des lecteurs ? Oui, vraiment. Mais l’offre KDP Select m’a beaucoup aidé. Cependant, je me suis rendu compte que ces lectures gratuites n’engendraient pas forcément de commentaires ou d’avis (ce qui m’a amené à m’interroger sur la pertinence des téléchargements gratuits du livre : les gens le lisent-ils vraiment ?). Kobo m’a aussi permis de générer plus de 60 lecteurs. Au total, en un an, j’ai eu plus de 850 lectures (téléchargements de la version numérique ou achat de la version brochée). La plupart viennent d’Amazon. La question habituelle, pourquoi avoir choisi l'auto-édition ? J’ai choisi l’auto-édition par dépit, au début, je l’avoue. Quand j’ai écrit mon roman, je l’ai envoyé à des maisons d’édition classiques. Mais, m’étant renseigné sur le sujet, je savais qu’il était difficile, voire impossible, pour un nouvel auteur inconnu de sortir de la pile de manuscrits que reçoivent ces maisons d’éditions. J’ai donc décidé de me lancer en auto-édition. Au début, c’était une manière de voir si mon roman allait trouver son public. Al Baas (L'ennemi de l'intérieur) Marc Delmat est officier de la DGSE lorsqu'en juin 2015, dans une France encore meurtrie par les attentats contre Charlie Hebdo, ses services libèrent Sidney Cattillau, un journaliste français retenu en otage depuis plusieurs mois en Syrie. En l'interrogeant, Delmat apprend que ce dernier était aux mains d'un groupe de mercenaires appelé Al Baas, dont faisait partie un citoyen français, Bastien Scalvoni, une ancienne gloire du rugby, retirée des terrains l'année dernière. Que fait un ancien rugbyman à Alep, au milieu du conflit syrien ? Aidé par Elie Guemoun, l’un de ses agents sur place (et ami), et Louisa Benssedick, une belle enquêtrice de la DGSI, il va mener l'enquête, d'Alep, en Syrie, à Saint-Colomban-des-Villards, petit village de Savoie, en passant par Lyon, Paris, Montréal ou le nord de l'Angleterre. 19