N00001 | LA VIE JUDICIAIRE | Du 10 au 15 Juin 2019
03
EDITORIAL
Comment être juste ?
V
oilà une interroga-
tion pertinente et
profonde. Ainsi ap-
précié, sommes nous, entre
nous, dans nos relations
sociales,
commerciales,
nos
actions
politiques,
dans la régulation et le
contrôle des instances et
institutions, entre autres
activités
qui
régissent
notre quotidien, justes ?
Être juste est une quali-
té quasi divine. Car il est
vraiment exceptionnel pour
un être humain d’être juste.
Adopter une attitude juste
suppose avec des prédispo-
sitions uniques en tant que
leader. Un chef se doit d’être
juste. Être juste demande
un état d’impartialité total,
ce qui du reste est presque
impossible
à
atteindre.
Dans la vie, comme on aime
le répéter, tout n’est pas
entièrement noir ou blanc.
Dans sa définition même,
nominale ou utilisé dans sa
forme adjectivale, le mot «
juste » revêt plusieurs sens.
Une
chose
est
juste,
lorsqu’elle
dénote
dans
son accomplissement un
équilibre parfait, qui ne
souffre
d’aucune
insuf-
fisance ni dans sa forme
ni dans sans fond, en une
mesure
harmonieuse en
quantité, sans aucun excès.
Dans un second sens,
une chose est juste parce
que conforme à la justice.
Compris ainsi, une autre
question surgit naturelle-
ment, et comme une trans-
lation de la pensée : « La
justice est elle juste ? ».
La notion de justice a une
valeur d’abord morale. Il
faut savoir faire preuve
dement sur lequel est
bâtit l’essence même de
la vie humaine sur terre.
Des lois nous régissent et
chacun d’entre nous doit
s’y plier et s’y conformer
scrupuleusement.
Cepen-
dant chacun individu vit
et se soumet à la justice
selon les circonstances, mais
ne dit-on pas que : « dure
est la loi, mais c’est la loi ».
La notion de justice accom-
impersonnelle, anonyme et
implacable, mais sa dureté
n’est pas l’expression d’une
quelconque violence ou d’im-
poser sa loi du plus fort sur
le plus faible. Cette percep-
tion, suscite pour beaucoup
de personnes une crainte de
la justice, humaine ou divine.
C’est cette crainte qui
parfois caractérise la bonne
compréhension
de
ces
deux notions s’imbriquant
comme des poupées russes,
« être juste » et « la justice »
et elle a comme résultante
deux attitudes intrinsèque-
ment liées que sont : « la
méfiance et la défiance ».
C’est avec méfiance que nous
nous adressons à ceux qui
sont chargé de bonne gou-
vernance de la justice pour
tous et avec elle leurs repré-
sentants en tant qu’institu-
tions, personnes physiques
et morales. Cette méfiance
se fonde principalement sur
une carence en matière de
connaissance de ses droits
et devoirs, en tant qu’indi-
vidu, membre constituante
d’une communauté, d’une
société, d’un pays. Cette igno-
rance de la justice fait donc
se perpétuer une phobie,
tellement grave, que poussé
à l’extrême, certains indivi-
dus rechignent catégorique-
ment à tout contact avec
des organes liés à la justice,
chargé pas seulement de la
régulation des rapports hu-
mains, de la répression en
cas de non respect des lois,
mais aussi en charge de la
prévention en s’assurant
de leur sécurité. Du Procu-
reur de la république, au
notaire, en passant par l’avo-
« Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une
égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale
contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et
contre toute provocation à une telle discrimination. »
de justice. Cela suppose
donner leurs poids à deux
notions le respect et un sens
profond de l’équité vis-à-vis
d’autrui. Cette attitude ou
ce comportement, peuvent
semble-t-il être inné, à la
naissance chez l’homme,
mais est ce vraiment le cas
? La justice est pour tous
et ne reconnaît aucun pri-
vilège ni position sociale.
La justice est l’application
d’une sentence implacable
mais en toute impartialité.
La justice est universelle.
La justice régit notre vie.
La justice donc est le fon-
pagne la vie des peuples
et avec elles leurs cultures
et
leurs
civilisations.
Dans nos actes sociaux,
religieux pour ne pas dire
spirituels, dans la course
vers la satisfaction de nos
besoins les plus primaires,
dans la prétention à une
certaine moralité, dans la
vie politique, les rapports
commerciaux et écono-
miques, toutes ces choses
qui nous occupent, la justice
nous impose un profond
respect vis-à-vis de nous
même et de notre vis-à-vis.
La justice est la dure loi,
cat, sans oublier l’agent de
police, de douane, de la gen-
darmerie, l’ignorance est là.
La défiance, contrairement
à la méfiance, est l’apanage
de ceux qui parfois, font la
loi, et en toute connaissance
de ces deux notions citées
plus haut, voire en toute im-
punité piétinent ou mettent
en disgrâce la foi même de
celui-ci, qui méfiant déjà, a
du mal à croire à la justesse
de la justice. A l’article 6 de
La déclaration universelle
des droits de l’homme il est
dit de la façon la plus expli-
cite possible : « Chacun a le
droit à la reconnaissance en
tous lieux de sa personnalité
juridique. ». Cette reconnais-
sance est renforcée à l’article
7 de cette même déclaration :
« Tous sont égaux devant la
loi et ont droit sans distinc-
tion à une égale protection
de la loi. Tous ont droit à une
protection égale contre toute
discrimination qui violerait
la présente Déclaration et
contre toute provocation
à une telle discrimination.
». Malgré tout, la défiance
est à ce jour aussi persis-
tante et travers les âges, les
époques et les circonstances,
comme un sabre tranchant
un melon. Qui donc va s’éri-
ger en bouclier contre cela ?
C’est fort de ce constat, que
« La Vie judiciaire », votre
nouveau journal d’annonces
judiciaires et d’informations
mondiales, a été pensé et
va ainsi œuvrer à réconci-
lier le justiciable avec les
garants de la justice et du res-
pect des lois et règlements.
« La Vie judiciaire », premier
journal édité par le Groupe
Time for Africa, se veut
être une vitrine de la vie en
générale, un lieu où comme
sous l’arbre à palabre, toutes
les tranches d’âge de la
société trouveront leurs
préoccupations
discutées
et prise en compte par le
Juste Législateur de notre
commun besoin de vivre
ensemble, dans la paix et le
respect qui sied à chacun.
«
La
Vie
judiciaire,
c’est le
reflet de tous
les moments de la vie.
Il est dit dans un Livre Saint : «
le chemin du juste est la droi-
ture » (La Bible, Esaïe ,26/7)
Au nom du groupe, de
son administration et de
toute l’équipe de l’équipe
de
rédaction,
nous
vous invitons à faire de
« La Vie judiciaire votre com-
pagnon de tous les jours »
et avec elle soyons justes.
Madame
Coumba THIOUBOU
Présidente Directrice Générale ,
Directrice de Publication
& Rédactrice en Chef
[email protected]