Cette hypothèse cognitive considère qu ’ une initiation précoce à l ’ apprentissage favorisera de plus grandes chances de réussite . Partout dans le monde , des parents se disputent des places convoitées dans des écoles maternelles prestigieuses . Les décideurs politiques progressistes plaident en faveur d ’ une éducation gratuite pour les enfants . Et il est admis que les enfants ayant pris de l ’ avance sur leurs compétences cognitives réussissent mieux leur vie d ’ adulte . Cependant , de nouvelles découvertes en psychologie , en neurosciences et en économie suggèrent que la réussite des adultes pourrait être davantage liée à un ensemble différent de traits personnels . Rapidement , on a commencé à s ’ intéresser à de nouveaux volets de la personnalité : la capacité de rebondir après un échec , l ’ aptitude à se concentrer sur des tâches ennuyeuses dont les résultats seront perçus sur
le long terme , en résistant aux gratifications immédiates et aux distractions incessantes , la discipline , la bonne gestion du temps . Comment l ’ enfance affecte-t-elle l ’ âge adulte et de quoi les enfants à risque , ont-ils besoin pour réussir plus tard ? La réussite , est-elle vraiment une affaire d ’ intelligence , comme le suggère l ’ hypothèse cognitive ? Ou existe-t-il d ’ autres caractéristiques et compétences qui aident les enfants à devenir des adultes sains et stables ?
La vraie cause de l ’ échec
L ’ hypothèse cognitive repose sur l ’ hypothèse que l ’ échec est le résultat d ’ une croissance intellectuelle insuffisante . Cela suppose que les faibles compétences en littératie et en mathématiques sont responsables de mauvaises opportunités professionnelles ou de finances précaires . Cependant , de nombreuses success stories démentent cette hypothèse . Il suffit de prendre l ’ immense Anthony Hopkins pour exemple . Enfant dyslexique et hyperactif , l ’ hypothèse cognitive le condamnait à l ’ échec . Les nouvelles recherches tendent à pointer du doigt les traumatismes de l ’ enfance . Un stress excessif pendant le plus jeune âge constitue un facteur de risque crucial pour les problèmes à l ’ âge adulte , car il endommage , sur le long terme , les compétences exécutives d ’ un enfant .
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NUMÉRO # 61