La musique à Paris Mars 2017 | Page 38

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Vous écoutez La Marseillaise de Rouget de Lisle (1792), arrangée par Hector Berlioz

Cet événement historique a marqué un tournant majeur dans la société française, car c’est ce qui a permis au peuple de se libérer de la monarchie absolue. Pour ce faire, quoi de mieux que de trancher la tête de Louis XVI et de Marie-Antoinette? Pour le peuple, il s’agit là d’un pas vers la liberté et l’égalité sociale, mais en musique, il en va tout autrement.

En musique, la Révolution en soi n’a pas influencé la pratique de cet art, pas plus que l’enchaînement de Républiques et d’Empires qui s’en est suivi. Sous l’ancien régime, la musique dépendait de l’État. Elle devra donc renaître des cendres de la Révolution en étant autonome. Les compositeurs et les interprètes seront donc indépendants du pouvoir temporel et deviendront, par le fait même, des entrepreneurs privés en fondant des conservatoires et autres écoles de musique.

Dans la société post-révolutionnaire, de nombreuses zones d'instabilité ont provoqué des conflits civils de courte durée, mais dont les conséquences pouvait être longue.

À cette époque, la chapelle souveraine perd de son importance jusqu'à la perdre complètement après la guerre de 1870. En théâtre, le titre de l'établissement variait en suivant le type de régime politique en place, mais la fonction sociale remplie par cet art ne changeait pas en soi. En 1864, l'Empereur signe un décret qui donne la liberté au théâtres de choisir les décors, les oeuvres présentées et le nombre d'artistes que la compagnie aura besoin pour réaliser l'oeuvre en question. Les différents instituts et leurs membres qui étaient soutenus par l'État ne seront pas mêlés dans le conflit national. Les commandes publiques d'oeuvres étaient passées à très peu de moments, mais ces artistes manifestaient pour l'équité des conditions de vie et salariales.